Les pompes funèbres Morice (Lanvollon, Saint-Brieuc, Pommerit-le-Vicomte, Etables-sur-Mer) sont vendues à Jacky Cadorel, un investisseur de Guingamp.
« Pour sauvegarder les emplois », Thierry et Danielle Morice ont décidé de céder leurs établissements à un homme d’affaire du pays de Guingamp. S’il ne cache pas avoir « différents problèmes » à régler, Jacky Cadorel affiche un certain optimisme.
Sur la devanture des établissements funéraires, le nom « Morice » n’apparaît plus. Ceux qui passent régulièrement par la zone du Ponlô, à Lanvollon, l’ont remarqué. Il y a une raison à cela : Thierry Morice et son épouse, empêtrés dans une affaire judiciaire, ont cédé leurs activités à un homme, Jacky Cadorel. « Tout est très très frais, concède ce dernier. Il y a huit jours… »
M. et Mme Morice sont très éprouvés
Chef d’entreprise connu dans le territoire le natif du Maine-et-Loire, arrivé dans la région en 1968, a créé une société par actions simplifiée (SAS) pour diriger les quatre antennes des pompes funèbres (Lanvollon, Pommerit-le-Vicomte, Etables-sur-Mer, Saint-Brieuc) et la société Leff Médical, spécialisée dans la distribution de matériel médical.
Les emplois sauvegardés
« M. et Mme Morice, très éprouvés par cette épreuve, ont choisi de tout faire pour sauvegarder les emplois. Pour ce faire, ils ont choisi de se retirer des affaires », témoigne leur successeur. Qui connaissait bien Thierry Morice pour avoir travaillé à ses côtés à la CCI, à la Chambre des Métiers ou bien encore pour avoir été son fournisseur de matériel informatique.
Alors que la famille Morice avait reçu des offres de reprise par des concurrents locaux, elle a décidé de céder à titre grâcieux les fonds de commerce à Jacky Cadorel. Résultat : les dix emplois ont été sauvegardés. Seul un salarié a fait valoir ses droits à la retraite. « Il a été remplacé », révèle le nouveau dirigeant des pompes funèbres. Quant à l’activité funéraire, elle restera sous l’étendard du Choix Funéraire.
Plusieurs familles reviennent vers nous
S’il reprend les rênes des deux sociétés, c’est aussi en connaissance de cause. Lui n’aurait jamais investi de l’argent « dans une affaire véreuse », assure-t-il. « Avant de reprendre ici, j’ai épluché les compte entre 2009 et cette année. On n’a rien trouvé. »
Pour autant, l’homme d’affaire reconnaît qu’il doit « faire face à différents problèmes ». En premier lieu, « nous n’avons actuellement plus de marbrier. Nous sommes en train de mettre en place une équipe pour cette activité. » Disposant d’un véhicule et d’un terrain disponible à Plouha, il compte démarrer prochainement la nouvelle activité de marbrerie.
Deuxième souci : « un fleuriste ne souhaitant plus travailler avec nous ». Jacky Cadorel doit donc « rechercher quelqu’un qui pourrait s’installer sur la commune ». « Les recherches sont en bonne voie », assure l’intéressé. Qui avoue demeurer « extrêmement confiant ».
« Des contacts en cours »
« Le réseau personnel de nos actionnaires et de nos partisans commence à porter ses fruits et de nombreux contacts sont en cours avec des personnes désireuses de travailler avec nous pour nous soutenir, souligne-t-il. De Perros à Lamballe, de Paimpol à Carhaix, les soutiens nous arrivent ; plusieurs cérémonies ont été organisées, l’une d’elles l’a même été dans la région de Rostrenen. Plusieurs familles qui avaient déplacé leur contrat de garantie obsèques à la concurrence reviennent vers nous. »