Barricades, tirs de gaz lacrymogène, commerces vandalisés, scènes de pillages… Toulouse, comme de nombreuses villes de France, a connu un samedi 8 décembre 2018 particulièrement agité.
Scènes de guérilla urbaine
En marge des manifestations des gilets jaunes et pour le climat, des scènes de guérilla urbaine ont fait plusieurs blessés et de gros dégâts dans la Ville rose.
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Une marche pacifique pour le climat
Des scènes surréalistes alors même que des Toulousains marchaient pacifiquement pour le climat à quelques centaines de mètres de là. De nombreux gilets jaunes figuraient dans ce cortège bon enfant.
Une immense barricade
La situation s’est envenimée d’abord du côté de Compans-Caffarelli puis a fini par dégénérer totalement au niveau du musée des Abattoirs, dans le quartier Saint-Cyprien.
Toulouse : la nuit tombe une immense barricade est en feu quartier st cyprien. Les pompiers ont été caillassé. Scène hallucinante #Toulouse #8decembre pic.twitter.com/cvptIfgInZ
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 8 décembre 2018
Une immense barricade a pu être érigée par des manifestants survoltés, à proximité d’un gros chantier. Plusieurs feux de palissade ont alors dégagé un nuage de fumée impressionnant au cœur de Toulouse…
#Toulouse si belle mais si triste ! pic.twitter.com/rBqrLv4lie
— Laurence Katzenmayer (@katzenmayerLK) 8 décembre 2018
Des pompiers caillassés
Des pompiers ont été caillassés, au point d’obliger les forces de l’ordre à charger contre les manifestants positionnés sur la barricade.
Devant le musée des abattoirs : voici les restes fumants d’une barricade où des feux multiples avaient été allumés. Les affrontements se poursuivent à st cyprien #toulouse #8decembre pic.twitter.com/t4hNxglKrI
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 8 décembre 2018
Les heurts se sont alors poursuivis avenue Étienne Billières où du mobilier urbain fut vandalisé, y compris des décorations de Noël.
Place du ravelin, quartier st cyprien au centre-ville de Toulouse, il y a également du grabuge. Ce sont les décors de noël qui en font les frais #Toulouse #8decembre pic.twitter.com/1oxFE3IJjb
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 8 décembre 2018
Actes de vandalisme
Des casseurs se sont alors mêlés dans la foule et ont procédé à des actes de vandalisme, voire de pillage. Les images sont assez éloquentes…
Commerces vandalisés et premières scènes de pillage avenue Étienne Billières pendant que les affrontements se poursuivent plus loin #Toulouse #8decembre pic.twitter.com/TQfF2TSttO
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 8 décembre 2018
Avenue Étienne Billières à #Toulouse. De nombreuses enseignes ont été littéralement sacagées #Toulouse #8decembre pic.twitter.com/kwP8qMcJXQ
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 8 décembre 2018
Les gendarmes mobiles ont pris position au rond-point de la patte d’oie. Le calme est revenu mais dans ce quartier, tout est sans dessus dessous #toulouse #8decembre pic.twitter.com/qQUSjcQgw5
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 8 décembre 2018
Incendie devant le lycée des Arénes
Un début d’incendie a aussi été signalé devant le lycée des Arènes. Des riverains témoignent :
Les casseurs ont eu tout le temps de vandaliser les commerces, en marchant. Avenue Maurice Sarrault, des voitures ont été renversées et brûlées.
Avenue Maurice Sarrault, deux voitures ont été renversées et brûlées. Les affrontements sont désormais finis dans le quartier des arènes #toulouse #8decembre pic.twitter.com/1nuFGpyQpr
— David Saint-Sernin (@dstsernin) 8 décembre 2018
Un premier bilan
Selon le préfet Etienne Guyot, les heurts ont fait 12 blessés : 8 chez les manifestants/casseurs et 4 du côté des forces de l’ordre. De son côté, le syndicat Unité SGP Police annonce aujourd’hui le chiffre de 28 policiers blessés.
Les forces de l’ordre ont par ailleurs procédé à 39 interpellations. Certaines personnes ont été appréhendées « avec différentes armes : bombes artisanales, armes blanches, marteaux, gourdins, liquides inflammables…», précise le préfet.
La réaction du maire de Toulouse
Dans une interview accordée à BFM TV, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a tenu à féliciter le travail des forces de l’ordre :
Les choses ont été mieux maîtrisées que samedi dernier.
La Ville rose avait déjà été le théâtre d’affrontements très virulents et de dégradations considérables, le 1er décembre 2018.
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L’élu toulousain regrette que la marche pour le climat ait été maintenue « de façon inopportune ». « Cela a compliqué la tâche des forces de l’ordre ».
Par ailleurs, le maire de Toulouse évoque « des infiltrations d’extrémistes » à l’intérieur des différents cortèges :
J’ai vu des gens d’extrême droite et d’extrême gauche côte à côte, main dans la main. Ce sont ces éléments extrémistes qui ont fait dégénérer les choses.