Chaque jour, de nouveaux décès. C’est pourquoi les pompes funèbres sont sollicitées. Mais en quoi consiste concrètement leur travail ? Michaël Sassi, conseiller funéraire dans la société Rolland depuis 18 ans, évoque son métier. Avec beaucoup d’humanité.
« Accompagner, assister et organiser avec de l’humanité. » C’est ainsi que Michaël Sassi conçoit son travail. « Ces trente dernières années, le métier s’est énormément développé sur l’assistance. » Aujourd’hui, l’homme travaille avec Kévin Laurans et Sébastien Boche, deux autres conseillers funéraires des établissements Rolland, basés à Guingamp. Ils sont entourés de trois marbriers funéraires dont un graveur.
« Mettre en place les souhaits de la famille »
Leur activité débute lorsqu’ils sont contactés pour l’annonce d’un décès. Ils vont alors chercher le défunt à son domicile, à l’hôpital. Ou encore sur la voie publique, en fonction des causes du décès. Ils ont ensuite pour mission d’accompagner les familles dans le deuil.
L’accompagnement est « un des maîtres-mots » pour Michaël Sassi et ses collègues. C’est par exemple le cas pour « la mise en place des souhaits de la famille », indique-t-il. La famille décide alors d’organiser une cérémonie civile ou religieuse par exemple. Elle fait également le choix entre l’inhumation et la crémation en fonction des volontés du défunt. « Dans les années 1970, il n’y avait que 1 ou 2 % de crémation. Aujourd’hui, 35% au niveau national. »
Afin d’épauler un peu plus l’entourage du défunt, les conseillers funéraires ont aussi pour rôle de rédiger les avis d’obsèques. Apporter son soutien, c’est aussi organiser la cérémonie. Dans des moments difficiles comme la perte d’un être cher, l’aide du conseiller funéraire est extrêmement importante pour la famille. « On accompagne la famille sur le lieu de cérémonie et on participe au bon déroulement de celle-ci. » Au cours de la cérémonie, les conseillers expliquent aux personnes présentes les différentes étapes.
Bien évidemment, les conseillers s’occupent aussi du défunt. Le corps reste parfois au domicile, mais cela devient de plus en plus rare. Il peut aussi rester à la morgue d’un hôpital. Mais si le défunt repose dans une chambre funéraire avant les obsèques, deux choix sont proposés à la famille : soit le corps est conservé sur une table réfrigérée, soit la thanatopraxie est pratiquée. « C’est la science de la conservation des corps. Visuellement et physiquement, la personne reste sensiblement identique », déclare Michaël. La thanatopraxie est un soin de conservation qui consiste à embaumer le défunt. « Cela permet de conserver le corps six jours sans problème. »
Les conseillers funéraires prennent également en charge les travaux de cimetière et les démarches administratives. « Nous devons prendre contact avec la mairie, parfois avec le gardien de cimetière et faire les travaux nécessaires », confie Michaël Sassi. Quant à l’administratif, « nous faisons les démarches administratives pour le transport, la crémation ou l’inhumation, la fermeture de cercueil, l’exhumation… » Et ce qui est d’ordre matériel est également mis à disposition par les pompes funèbres : « Nous fournissons un cercueil, des urnes lors d’une crémation, des porteurs pour la cérémonie, une chambre funéraire… » Par la suite, les conseillers funéraires restent à disposition des familles pour délivrer des bulletins de décès ou tout autre renseignement.