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Auteur de violences conjugales, il menace son ex-compagne de mort en Seine-Maritime

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Auteur de violences conjugales, un homme de 53 ans a menacé son ex-compagne à travers des centaines de SMS et d'appels, en Seine-Maritime.

Auteur de violences conjugales, un homme de 53 ans a menacé son ex-compagne à travers des centaines de SMS et d’appels, en Seine-Maritime. (©Illustration/Adobe stock)

Un homme de 53 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), lundi 23 décembre 2019, pour des violences conjugales et des menaces envers sa compagne.

Le 12 octobre 2019 vers 23 heures, les gendarmes interviennent au domicile du couple à Doudeville, suite à l’appel d’une voisine. Julie* explique alors aux forces de l’ordre les problèmes que son couple traverse, notamment des violences conjugales antérieures ayant conduit à leur divorce. Elle avait acceptée « de lui laisser une seconde chance au vu de son abstinence à l’alcool », précise le tribunal. Mais en 2017, il avait repris l’alcool « en cachette », puis décidé de vivre dans son garage au vu des tensions entre eux.

Ce soir là, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa fille, Julie décide d’aller le voir et constate qu’il est ivre, sa fille endormie dans ses bras. Elle souhaite la récupérer. Une dispute éclate. Yves* lui reproche de « vouloir lui enlever sa fille ». Elle reçoit alors plusieurs coups de poing au visage et de coup de pied dans les jambes, le petit ami d’une de ses filles intervient et tente de raisonner le compagnon violent. La voisine est entendue. Elle explique avoir entendu des cris et avoir vu le prévenu frapper son épouse. Le petit ami confirme également.

Yves est interpellé. son taux d’alcoolémie est de 1,74 g/l de sang. Il reconnaît les faits et fait l’objet d’un contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Elle souhaite avoir la paix

Le 13 novembre 2019, l’épouse contacte la gendarmerie et indique être menacé de mort par son compagnon au téléphone. Elle dit craindre pour sa vie et celle des enfants. A nouveau placé en garde à vue il reconnait les faits. « Au total, 81 appels sur le portable, 31 appels sur le fixe et 455 SMS menaçant », rappelle la présidente. Le prévenu menaçait sa femme de mort et de se suicider, ajoutant  ensuite : « Ce qui va arriver sera malheureux pour tout le monde, les enfants n’auront plus de parents, ils iront à la DDASS. »

Placé en détention provisoire depuis ces derniers faits, le prévenu reconnaît les faits à l’audience et indique : « j’ai honte d’avoir fait ça, je ne me rappelais pas avoir dit tout cela, je traversais une période difficile, j’étais alcoolisé car ça n’allait plus à la maison. »

Il reconnaît avoir également le 12 octobre 2019, « bousculé et giflé sa femme ». Il reconnaît avoir violé les interdictions de son contrôle judiciaire « pour voir ses enfants ». Julie, présente à l’audience, souhaite qu’il se soigne et que chacun reprenne sa vie de son côté.

Le conseil de Julie indique que « Monsieur doit changer et se soigner », ajoutant que sa cliente craint pour sa sécurité et celle de ses enfants. Elle demande 1 euro « symbolique » de dommages et intérêts. Le ministère public constate « la prise de recul du prévenu », mais rappelle que ces faits désagréables sont commis au mépris du contrôle judiciaire. « Il a terrorisé son entourage » en menaçant de se suicider et de tuer les membres de sa famille.

« Il a honte de ce qu’il a fait »

Le représentant de la société craint un risquer une récidive. Il estime que le prévenu a déjà été averti par la justice en 2013 pour des violences « commises sur la même compagne » et considère « que la sanction doit tomber aujourd’hui afin de protéger la victime mais également la société ». Il requiert une peine de 18 mois d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant 2 ans avec obligation de soins, de travail, l’interdiction de détenir ou porter une arme soumise à autorisation et d’entrer en contact avec la victime. Il demande également son maintien en détention.

Pour le conseil d’Yves, la détention provisoire subie par son client lui a permis de prendre conscience de la gravité des faits et sa problématique alcoolique ajoutant : « il a honte de ce qu’il a fait ». Il rappelle que l’alcoolisme est une maladie ancienne et difficile à soigner. Il estime que son client a besoin de soins et demande au tribunal de diminué le quantum de la peine.

Le tribunal déclare Yves coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à la peine 14 mois d’emprisonnement dont 8 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant 2 ans comprenant une obligation de soins de travail et l’interdiction de paraître au domicile de la victime. Il est maintenu en détention. Il devra également versé 1 euro symbolique à Julie.**

* Les prénoms ont été modifiés
** Cette peine est susceptible d’appel. Toute personne est présumée innocente tant que toutes les voies de recours n’ont pas été épuisées.

Frédéric Bernard 


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