
Ce paillage près du nouveau cimetière est notamment obtenu à partir du broyage des sapins. (©Le Pays Briard)
Choisir entre un sapin naturel ou artificiel, quel est le plus écologique ? La première option est à première vue bien meilleure pour l’environnement. Le sapin artificiel est en effet fabriqué à partir de dérivés du pétrole et souvent à plusieurs milliers de kilomètres d’ici. Pour inverser son bilan carbone il faudrait le conserver 20 ans ! Le conifère naturel, en revanche, est cultivé dans des endroits protégés, la plupart des producteurs favorisent la rotation des cultures et son transport est bien moins long.
Pour les habitants de La Ferté-Gaucher, le choix est encore plus évident. Depuis trois ans la municipalité met à disposition 28 points de collecte des sapins de Noël à travers la ville. Aucun quartier n’est négligé. « L’objectif est que les gens puissent déposer leur sapin sans utiliser la voiture », expose Gaëlle Aerdeman. La responsable des espaces verts va même plus loin dans le recyclage des conifères : ils sont broyés et transformés en paillage pour les massifs existants de la ville.
Une convention avec le Smitom
Les points de collecte sont matérialisés par une affiche accrochée à un piquet. Il est possible d’apporter son sapin depuis ce jeudi 26 décembre. La Ville accepte les sapins à certaines conditions assez évidentes : les conifères doivent être déposés sans sac, sans décoration, sans peinture, sans support et sans pot en plastique. Logique.
Cette valorisation des déchets végétaux est rendue possible par une convention passée entre la Ville et le Smitom, le syndicat intercommunal du Nord Seine-et-Marne en charge du traitement et de la valorisation des déchets ménagers et assimilés, qui prête un broyeur le temps de quelques jours. Un accord bienvenu pour la mairie, qui n’a pas la surface financière ni l’envie de s’équiper d’un broyeur qui servira aussi peu dans l’année.
« Cette convention m’a permis de voir tout ce qu’on pouvait faire, ajoute Gaëlle Aerdeman. Les sapins sont ramassés et broyés avant de retourner dans les massifs sous forme de paillage. » Alors oui, les conifères ont la réputation d’acidifier les sols, mais leur empreinte sur l’écosystème s’équilibre par le mélange à d’autres espèces d’arbres lors du broyage (principalement de l’érable, de l’acacia et du tilleul), provenant elles-mêmes des opérations d’élagage qui seront réalisées en régie en début d’année prochaine. On pense aux arbres de la RD 934 (en dehors de l’ancienne gare), de l’avenue du Général-Leclerc, de la rue Robert-Legraverend ou du lotissement de la prairie.
Les bienfaits du paillage
Jusqu’au 17 janvier la Ville s’attend à collecter environ 200 sapins entre ceux jetés par les particuliers et les résineux récupérés dans les salles municipales ou les écoles. Ensuite viendra le temps de l’élagage des arbres cités plus haut. Le paillage obtenu permettra aux espaces verts de « réduire l’arrosage et le désherbage, affirme Gaëlle Aerdeman. Il protège aussi le sol de toute agression, il limite la chaleur et conserve l’humidité et réduit les mauvaises herbes. » Quel cercle vertueux ! Et si l’envie vous prend de voir le résultat, sachez que ce paillage sera utilisé pour embellir le jardin de la mairie en 2020.

Retrouvez les points de collecte sur le site Internet de la Ville. (©Capture d’écran)