
Les pompiers des Yvelines ont lutté durant de nombreuses heures contre les flammes cette nuit, boulevard Henri-Barbusse, à Houilles (Yvelines). Les causes exactes de l’incendie ne sont pas encore connues. (©N.G./78 actu)
Près de 70 pompiers des Yvelines et du Val-d‘Oise ont été déployés cette nuit, vers 0 h 15, sur le boulevard Henri-Barbusse, un axe très fréquenté de la ville de Houilles, mais fort heureusement désert au moment où une grosse explosion suivie d’un incendie a soufflé un bâtiment d’un étage.
Deux commerces en rez-de-chaussée ainsi qu’un appartement situé au premier étage ont été soufflés dans l’explosion, dont l’épicentre se trouve très certainement dans le restaurant Sushi C., au 48 boulevard Henri-Barbusse.
Les soldats du feu ont lutté contre les flammes toute la nuit avant de parvenir à maîtriser ce sinistre. Une procédure de levée de doute a été enclenchée dans la foulée par les sapeurs-pompiers des Yvelines.
Au moins un des scooters de livraison alignés devant le restaurant asiatique a été détruit dans l’incendie. Trois personnes ont été relogées en urgence à la suite de ce sinistre.
Les opérations de déblayage des débris se poursuivaient ce matin grâce à une entreprise de démolition appuyée par les services techniques de la Ville.
Dans le sens Bezons-Maisons-Laffitte, une déviation a également été mise en place.
Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée par les enquêteurs même si certains témoins parlaient d’une forte odeur de gaz juste après l’incendie.
Il y a encore des petites fumerolles, donc nous procédons encore aux dernières levées de doute. Encore ce matin, on a découvert une batterie qui brûlait sous les décombres. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de victime, commentait ce matin le lieutenant Théron, chef des opérations du Sdis 78.
Une brigade cynophile a exploré les débris et des pompiers équipés de caméras thermiques ont effectué une reconnaissance des lieux afin de rechercher d’éventuelles victimes. Il ressort de ces explorations que ni le restaurant Sushi C., ni l’appartement situé à l’étage de ce bâtiment n’étaient occupées au moment de l’explosion.
Par mesure de précaution, un mur qui menaçait de s’effondrer a été abattu ce matin côté rue Parmentier.

Il ne reste en effet plus rien du restaurant de sushi, du barbier ou de l’appartement indépendant qui occupaient ce site jusqu’à hier soir. Les équipes du Sdis 78 étaient encore sur place ce matin en fin de matinée. (©78 actu)
« Les murs tremblaient »
Certains riverains ont été particulièrement choqués par cet épisode nocturne. Certains ont parlé d’un bruit assourdissant, ressemblant à ceux des « feux d’artifice ». Un motard qui passait à proximité des lieux vers minuit a parlé d’une « immense boule de feu » sur le boulevard.
Des débris ont été projetés jusque sur le trottoir d’en face, notamment des bris de verre, témoignant de la violence de cette déflagration.
Des barquettes en aluminium ont aussi été retrouvées à terre.
Le sol et les murs tremblaient, et les fenêtres se sont ouvertes, ce qui m’a réveillé », témoigne José, un riverain du restaurant asiatique.
Patrick, un habitant de ce quartier privé de gaz depuis ce matin, dormait du sommeil du Juste à cet instant-là.
Il découvre les dégâts ce matin.
Je n’ai plus de chauffage et ne peux plus faire la cuisine ni prendre de douche chaude, souffle-t-il. Je suis vraiment impressionné par l’étendue des dégâts », confie le retraité, qui habite la rue Parmentier.
180 foyers sont en effet toujours privés de gaz à l’heure actuelle.
« GDRF vérifie actuellement si les conduits en sous-sol n’ont pas été touchés pour éviter tout risque de « sur-accident ». L’alimentation devrait être rétablie d’ici la fin de la journée », commente Alexandre Joly.
Le maire de Houilles, qui a supervisé les opérations de secours jusqu’à 4 h du matin, voulait s’assurer jusqu’à la dernière minute qu’aucun blessé n’était à déplorer.
C’est l’un des axes partagés les plus fréquentés de la ville d’ordinaire, c’est la raison pour laquelle je voulais m’assurer qu’il n’y avait pas de victime », ajoute l’élu, également président du conseil d’administration du Sdis des Yvelines.

Le mur de soutènement qui jouxtait le jardin du logement qui a été dévasté par les flammes a été abattu par mesure de précaution. (©78 actu)