Gabriel Bainee, 23 ans, joue au basket depuis ses 4 ans. Il évolue au poste de meneur et d’arrière. Il a tout d’abord joué jusqu’à ses 16 ans à Pont L’Evêque. Il évoluait à des niveaux régionnaux.. Par la suite, il est parti jouer à Touques en séniors. Puis il a voyagé dans la région : 1 an à Orbec, 1 an à Bayeux, 1 an à l’Avant Garde de Caen, 1 an à Potigny et cette saison il est arrivé à Lisieux.
Sport à Caen : Vous avez perdu votre dernier match contre l’ASPTT (103-55). Peux-tu nous parler du match ?
Gabriel Bainee : Encore une fois, on fait un déplacement à 7, avec un nouveau joueur. Personnellement, je ne m’étais entrainé qu’une fois avec lui. C’était assez compliqué de rentrer dans le match. Je trouve que l’on fait un très bon premier quart. On arrive à tenir tête pendant 4 à 5 minutes à l’ASPTT. Mais quand les rotations commencent à manquer, on sent que ça devient plus compliqué. Je me suis également blessé pendant le match. J’avais 2 côtes fêlées du côté gauche. Je suis donc obligé de sortir. On prend alors un gros écart. Très compliqué pour moi de retourner dans le match après cela. Nous n’étions que 7, ils étaient 10 en face. Ils se connaissent bien et ont l’habitude de jouer ensemble, contrairement à nous. On a réussi à mettre un bon fond de jeu en attaque, mais malheureusement la défense n’a pas suivi. Il y a du progrès. On l’a vu sur ce match. Il y a eu quelques déclics en attaque, mais pour l’instant ça ne suffit pas encore.
Vous vivez une saison compliquée. Vous n’avez actuellement que des défaites à votre compteur, avec de gros écarts à chaque match. Comment le vivez-vous ?
Mentalement, c’est assez dur. Mais on est un groupe de potes, donc on arrive à se tirer vers le haut. On sait tous ce que l’on vaut, que l’on n’a pas le niveau pour la Pré-Nationale. Mais si on travaille, on pourra peut être avoir le niveau en fin d’année. Il suffirait d’arriver à mettre une équipe dernière nous pour se maintenir. Malgré cela, même si c’est dur le samedi soir, on est un groupe de potes et on le vit bien. On continue de venir à l’entrainement, on essaye toujours d’être là aux matchs, même si ce n’est pas toujours le cas.
« Le projet est une descente pour pouvoir restructurer le club »
Si les choses ne changent pas (pas de nouvelles arrivées, etc.), peut-on dire que la descente est quasiment assurée ?
Oui, on peut le dire. Le projet du club est une descente, pour pouvoir se restructurer. Ils souhaitent que l’équipe soit composée de joueurs venant du coin. Ils veulent également des joueurs capables d’entrainer des jeunes, comme Clément Hubert, Mathieu Auzoux ou encore moi. On va être là pour restructurer le club. Le projet est donc de descendre en Régionale 2, de faire monter des cadets et de s’appuyer sur le fond de jeu que l’on aura acquis cette année. Pourquoi pas remonter en Pré-Nationale plus tard mais en ayant restructuré les choses avant.
Pourquoi l’équipe a-t-elle connu autant de départs ?
Certains joueurs étaient payés pour jouer en Pré-Nationale. Le bureau a changé et la gestion du club avec. Le nouveau bureau a décidé de ne plus payer de joueurs pour qu’ils viennent jouer. Mais plutôt de payer des joueurs qui entraînent des équipes à côté. Ces joueurs seront payés pour leurs entraînements et leurs heures faites dans le club. Donc tous les joueurs de l’année dernière, sauf deux, ont donc décidé de partir. Voilà ce qui explique l’effectif que l’on a cette année.
C’est ta première saison en Pré-Nationale. Comment le vis-tu ?
Au départ, je ne voulais pas du tout rejouer au basket cette année. Je voulais surtout me concentrer sur mon coaching avec le club de Lisieux et le club de Potigny. Mais lorsque j’ai vu l’équipe de Lisieux et que j’ai fait quelques entrainements avec eux, je me suis dit qu’ils avaient peut être besoin de moi. Ça allait surtout me permettre de progresser en tant que joueur et en tant que coach. Ça allait me permettre de voir un niveau différent. Pour l’instant, je passe plutôt une bonne saison, malgré les quelques matchs que j’ai joués blessé.
« Je suis celui qui va motiver les troupes »
Tu es régulièrement l’un des meilleurs scoreurs de ton équipe. Quel rôle as-tu au sein de cette équipe ?
J’essaye d’être celui qui va toujours encourager, motiver les troupes. Je suis toujours là à l’entrainement et aux matchs. Je suis l’un de ceux, avec le coach, qui a le plus de QI basket dans l’équipe. Je parle beaucoup et j’essaye d’apprendre aux jeunes qui viennent à l’entrainement. J’aide aussi le coach à donner des systèmes et des conseils. Mais je suis surtout là pour encourager l’équipe et monter le ballon. C’est quelque chose où l’on a beaucoup de mal, même moi. J’essaye de faire de mon mieux pour l’équipe, pour le coach et pour le club.
Prochain match après une longue trêve (un mois) contre La Hague. Comment appréhendes-tu le match ?
J’appréhende plutôt bien ce match, après le match très offensif que l’on a fait contre l’ASPTT. Je pense que si l’on attaque comme cela, et qu’on arrive à faire les efforts défensifs, on pourrait peut-être accrocher une équipe comme La Hague. Il nous faut de l’envie en défense, pour couper les lignes de passes et capter plus de rebonds. Il faut également que l’on soit plus dur au niveau des contacts. La Hague est peut être une équipe que l’on pourrait mettre derrière nous, pour un éventuel maintien même si ce n’est pas le projet.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite de la saison ?
Ça ne peut pas être pire donc que du mieux. Je vois beaucoup de commentaires sur Facebook de coachs qui nous encouragent. Ils nous poussent à finir la saison. C’est quelque chose que l’on fera, ça c’est sûr. Et on peut aussi espérer une victoire !
Je vais te poser 5 petites questions, le but c’est que tu répondes rapidement et instinctivement.
Un coach qui t’a marqué ?
Philippe Maurice. C’était un entraîneur que j’ai eu à Pont L’Evêque et qui venait me voir à tous mes matchs. C’est quelqu’un qui m’a toujours passionné par son envie et sa motivation dans le basket. Il donnait beaucoup pour les jeunes. Je citerais également Mathieu Auzoux, qui m’a beaucoup appris et dont la motivation est un exemple pour moi.
Un coéquipier avec qui tu adores (ou as adoré) jouer ?
C’est malheureusement la première année que je joue avec lui. J’ai en plus la chance que ce soit mon meilleur ami, c’est Maximilien Zadeh. Je l’ai ramené avec moi cette année à Lisieux, alors qu’il n’avait pas du tout envie de continuer le basket. Mais étant donné que c’est mon meilleur ami, il s’est dit que l’on passerait plus de temps ensemble, et que ça ne serait que bénéfique pour lui au niveau sportif. On arrive à bien se trouver sur le terrain, à se parler et même à se critiquer, sans se prendre la tête.
Un match qui t’a marqué ?
Je dirais mon tout premier match en Pré-Nationale cette année. C’était contre Bayeux, à Pont L’Evêque, le club où j’ai commencé le basket. J’avais l’habitude de voir mon père dans les tribunes à tous mes matchs là-bas, toujours à la même place. Et là, il n’était pas là, et on a perdu. J’ai alors eu un déclic, ça m’a poussé vers le haut pour rendre mon père fier de moi.
Une anecdote marquante de ta carrière ?
Lorsque j’étais en Cadets Région, je m’étais blessé à la cheville droite. J’étais plâtré alors qu’il y avait le match pour la première place du championnat. Et 45 minutes avant le match, j’ai décidé d’enlever mon plâtre pour pouvoir jouer. Ma mère était contre mais je l’ai quand même coupé, à l’aide de ciseaux et d’un cutter. J’ai donc joué le match. On a gagné et j’ai joué quasiment tout le match, même si j’avais mal.
Et enfin, si tu avais un superpouvoir pour t’aider lors des matchs, tu choisirais lequel ?
Me multiplier pour pouvoir être partout sur le terrain.