S’il traîne tout seul au fond du terrain en regardant ailleurs, ce n’est pas parce qu’il est asocial. Pas que pour ça en tout cas. Ce n’est ni le plus sympa, ni le plus mauvais, ni le meilleur, ni même le plus moche.
On l’a mis là parce que c’est le plus polyvalent des ailiers. Autrement dit, il a une paire de mains, un pied, quelques kilos et un peu plus de courage qu’un échappé moyen. Mais ce qui ressemble à de la reconnaissance de ses qualités n’en est pas vraiment.
Un brin paranoïaque
Dans la citation « un (ballon) pour tous, tous pour ta gueule », c’est lui qui a mal. Quand un ballon arrive vers lui, il est généralement accompagné d’une douzaine de types qui ne lui veulent aucunement du bien.
La déferlante d’agressivité qu’il reçoit chaque dimanche va le rendre un brin paranoïaque, au point qu’il finira par mettre des crochets tout le temps. Y compris dans la rue pour éviter les passants.