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Municipales au Havre. À 9 jours du scrutin, la liste de Jean-Paul Lecoq veut y croire

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Malgré les sondages, Jean-Paul Lecoq et ses soutiens veulent encore croire à leurs chances de battre Édouard Philippe aux municipales du Havre (Seine-Maritime).

Malgré les sondages, Jean-Paul Lecoq et ses soutiens veulent encore croire à leurs chances de battre Édouard Philippe aux municipales du Havre (Seine-Maritime). (©MC Nouvellon)

La pluie qui tombe à verse, ce jeudi 5 mars 2020  au matin, ne décourage pas l’équipe de Jean-Paul Lecoq. Parapluie dans une main, flyers dans l’autre, le député communiste et ses soutiens tractent de bon matin dans le quartier de Massillon. « Le 15 mars, ne vous trompez pas de bulletin ! » incitent-ils.

Ce n’est donc ni la météo – « de toute façon on a fait presque toute la campagne sous l’eau, preuve qu’on résiste », sourit la tête de liste – ni les résultats du sondage publié la veille par CNews qui entameront la motivation des militants du Havre citoyen. « Bien sûr, on se dit que ça va être difficile, admet Alain Ponvert, l’un des colistiers. Mais on y croit ! »

Lire aussi : Municipales au Havre : combien dépensent les candidats pour faire campagne ?

Un effet 49.3 espéré

Crédité de 25 % des intentions de vote, contre 42 % annoncées pour Édouard Philippe et la majorité sortante, le candidat se veut optimiste. « La première fois que j’ai été élu député, je n’avais fait que 16 % au premier tour et mon adversaire 40 % », se souvient-il. 

Surtout, « ça a été fait avant le 49.3 », rappellent les membres de l’équipe. Et à neuf jours du premier tour du scrutin municipal, ils n’hésitent pas à faire du passage en force sur la réforme des retraites un argument de campagne contre l’adversaire numéro 1. « Le candidat du 49.3, on sait tous qui c’est ! », répète Nathalie Lahoussaine.

Tracts à la main, la conseillère municipale communiste sortante (qui ne figure pas sur la liste) pousse ce matin la porte de chaque boutique -« là où il y a des travailleurs » – qui se trouve sur son trajet. « Chaque voix va compter », complète l’un de ses camarades, tout en continuant de tendre ses flyers aux passants.

Inquiétudes sur l’union de la gauche

Ce qui compte aussi, c’est ce qui se passera dans l’entre deux tours. En additionnant les intentions de vote des Verts (16% toujours ce même sondage) à celles attribuées à la liste Un havre citoyen, la gauche unie pourrait donner quelques inquiétudes au Premier ministre, qui ne dispose lui que d’une maigre potentielle réserve de voix. « La porte leur est ouverte », assure en ce sens Jean-Paul Lecoq, se définissant comme « un coco écolo depuis toujours. Mais ils sont compliqués, et il ne faudrait pas qu’ils se trompent d’adversaire dans cette campagne », s’inquiète-t-il.

Dans la rue, les échanges tournent autour des transports, de l'école, du quotidien des quartiers....

Dans la rue, les échanges tournent autour des transports, de l’école, du quotidien des quartiers…. (©MC Nouvellon)

Chez les militants, on redoute aussi que « la triangulaire ne soit pas celle qu’on attend (avec le RN ndlr) mais face aux Verts. » Certains regrettent « ce gros raté. »

Au départ on discutait, on avait commencé à écrire le programme ensemble, et ils nous ont lâchés au dernier moment. Avec les Verts, ça aurait quand même été autre chose…

Sur la table du bistrot, où l’équipe se réchauffe autour d’un café avant de rejoindre la manifestation contre la réforme des retraites (parce « qu’on soutient tous ceux qui luttent »), les tracts estampillés « urgence écologique » en attestent : il y a du vert dans leur programme. Et en attendant de voir si cela sera suffisant pour assurer l’union, la campagne de terrain ne perd pas le rythme.

Lire aussi : Municipales. Au Havre, Jean-Paul Lecoq et son comité citoyen dévoilent leur programme

La carte de la proximité

À chaque coin de rue, on joue la carte de la proximité. Des dossiers d’ouverture de commerce déposés à Caucriauville refusés par la mairie en passant par les soucis de matériel des pompiers de la caserne de Dollemard, ou encore les difficultés des soignants de l’hôpital Monod (qu’il rencontrera d’ailleurs plus tard dans la journée), Jean-Paul Lecoq égraine les sujets et veut montrer qu’il est « dans le quotidien des gens », parlant de « toutes ces petites choses qui peuvent améliorer la vie dans les quartiers. »

Au delà de taper sur le Premier ministre, qui n’a pas fait le déplacement la veille pour un débat organisée par une radio locale où tous les candidats étaient conviés,  glisse-t-il au passage, « notre philosophie, ça n’a jamais été de faire une campagne sur la négation de ce qui a été fait. Nous sommes là pour proposer quelque chose d’autre, pour être dans le constructif plutôt que dans l’agressif. »

Insistant également sur la dimension « citoyenne » de sa liste (composée à un tiers de personnes issues de partis politiques), le candidat confie que « quoiqu’il arrive, je me suis régalé pendant cette campagne. De tout ma carrière politique, je n’avais jamais connu ça. » Difficile de savoir si cela suffira à déboucher sur scénario qu’il s’amuse à rêver, celui « qu’Édouard Philippe fasse 49,3 % au second tour, et nous 50,7 ».


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