Le nom de Dominique Baudis, qui doit être accolé à l’aéroport Toulouse-Blagnac, ne fait pas l’unanimité. (©Actu Toulouse / A.B. )
Le choix d’accoler le nom de l’ancien maire de Toulouse (1981-2000), Dominique Baudis, à celui de l’aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) ne fait pas l’unanimité. Le conseil de surveillance unanime de l’aéroport, dont les quatre actionnaires publics (Chambre de commerce et d’industrie, Région, Département et Toulouse Métropole) a pourtant voté cette décision le mercredi 19 décembre 2018, un choix salué par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui avait milité pour honorer de cette façon la mémoire de son illustre prédécesseur au Capitole.
« Associer à son appellation, le nom de Dominique Baudis signe un hommage fort à un homme qui a consacré trois décennies de sa vie politique au développement de Toulouse, de son intercommunalité et de sa région », expliquaient d’ailleurs les actionnaires locaux de l’aéroport, il y a quelques semaines.
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Un choix « improbable »
Mais ce choix ne fait pas que des heureux. Rodolphe Robert, secrétaire général de la CGT de l’aéroport Toulouse-Blagnac, « s’offusque » de cette nouvelle signature.
Dans une entreprise qui prône le développement international, le choix de ce nom est plus qu’improbable. Blagnac, berceau de l’aéronautique mondial, regorge de personnes connues et reconnues ayant œuvré pour l’aviation, qu’elles soient pilotes, développeur industriel, inventeur…
Le représentant de la CGT estime que Dominique Baudis est « un nom qui ne parlera pas aux moins de 30 ans, tandis que les plus de 30 ans s’en souviennent aussi pour des dossiers sulfureux ».
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Auriol ou Deroche ?
Pour Rodolphe Robert, un nom de femme aurait été un beau symbole.
« Un nom comme Jacqueline Auriol (1re femme pilote d’essai) ou Élisa Deroche, (connue sous le pseudonyme de baronne Raymonde de Laroche, 1re femme au monde à avoir obtenu son brevet de pilote) aurait permis une fierté d’appartenance et une communication tournée vers l’international basée sur la féminisation de notre aéroport, chère à l’État français ».
« Je ne comprends pas ce choix qui n’a ni queue ni tête », renchérit Rodolphe Robert. « Cela ne correspond pas au développement international de notre aéroport », conclut le syndicaliste.
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