Une cinquantaine de gendarmes mobiles gardent les alentours de la préfecture du Calvados, à Caen. Depuis 18h, ce jeudi 10 janvier 2019, le préfet Laurent Fiscus reçoit les personnalités du département pour la traditionnelle cérémonie de voeux. La rue Saint-Laurent où est située la préfecture est fermée à la circulation. L’accès aux piétons est filtré. Les personnalités y sont accueillies dans des tentes où elles doivent sortir leur invitation pour pouvoir entrer dans la préfecture.
La crainte d’une action des gilets jaunes
Au vu des événements de ces dernières semaines et particulièrement du samedi 5 janvier, le préfet pouvait craindre une action des gilets jaunes. Ils n’étaient finalement que quelques-uns rassemblés devant la préfecture. Pour leur interdire de s’approcher, un dispositif exceptionnel a été mis en place rendant l’accès à la place de la République très difficile.
#Calvados
Des exactions inadmissibles ont été faites par des individus radicaux (tentatives d'incendies de la préfecture, de la @banquedefrance et trésoreries). Avant de franchir un nouveau palier samedi 5 janvier en mettant à sac plusieurs rues du centre ville de #Caen.— Préfet du Calvados (@Prefet14) January 10, 2019
« Violence exrême de certains individus radicaux »
Des gilets jaunes qui, s’ils n’ont pas réussi à franchir les grilles de la préfecture, se sont invités dans le discours du préfet qui parle d’un « mouvement protéiforme, avec des revendications contradictoires » pour lequel une « mobilisation sans précédent des forces de l’orde et de secours, des fonctionnaires des services de l’état, de l’ensemble du corps préfectoral » est nécessaire depuis le 17 novembre. « Seules deux manifestations ont été déclarées. »
Les forces de l’ordre ont été encore plus qu’auparavant, les remparts de notre République pour faire prévaloir toutes les libertés dont celle de manifester, mais aussi de de déplacer, de travailler. Et pour défendre la première des libertés : la sécurité.
Laurent Fiscus évoque la « violence extrême de certains individus radicaux ». Et une violence qui a atteint « son paroxysme le 29 décembre 2018 » avec des tentatives d’incendie de la préfecture, de la Banque de France, de deux trésorerie à Mondeville et à Caen. Et c’était avant que le mouvement ne franchisse un « nouveau palier, le samedi 5 janvier ».
Avec des actions de guerilla urbaine dans plusieurs rues du centre-ville de Caen en saccageant le chantier du tramway. Sans la mobilisation des forces de l’ordre, l’hôtel de police aurait été [aussi] dévasté. (…) Les personnes qui ont pris goût à la violence sont les ennemis de la République.
« Il n’y a pas d’un côté les gentils Gilets Jaunes, et de l’autre, les méchants casseurs ». Le @Prefet14 lors de ses voeux 2019. #GiletsJaunes #Caen pic.twitter.com/ecXeBJbs16
— Liberté Caen (@LIBERTE_CAEN) January 10, 2019
111 personnes interpellées
Au bilan des dégradations, s’ajoute celui des blessés :
48 personnes blessées à cause des gilets jaunes, 12 gendarmes et 7 policiers blessés. Deux motards civils gravement blessés, deux vies fracassées en marge des manifestations.
Et des interpellations : « 111 personnes interpellées dans le Calvados depuis le 17 novembre 2018. »