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Retour en photos sur la sixième marche citoyenne et pacifique des gilets jaunes à Brest

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L'objectif des la sixième marche citoyenne et pacifique des gilets jaunes de Brest étaient d'aller au centre commercial Carrefour Iroise, rive droite

L’objectif des la sixième marche citoyenne et pacifique des gilets jaunes de Brest étaient d’aller au centre commercial Carrefour Iroise, rive droite (©Côté Brest)

Samedi 12 janvier 2019, les gilets jaunes ont organisés leur sixième marche citoyenne et pacifique à Brest. Pour la première fois depuis le début, samedi 17 novembre 2018, le mouvement de protestation (contre les taxes qui se multiplient, pour un meilleur pouvoir d’achat et davantage de pouvoir de décision au peuple) a pris la direction de la rive droite.

Un millier de gilets jaunes

L’objectif était d’aller perturber, pendant une heure environ, l’accès au centre commercial Carrefour Iroise, boulevard de Plymouth. Le cortège, parti et revenu place de Strasbourg (soit dix kilomètres à pied environ), a grossi au fil de son avancée. Au plus fort de la journée, il comptait quelque mille gilets jaunes. 

LIRE AUSSI – Mille personnes ont pris part à la sixième marche des gilets jaunes à Brest

C’est moins que lors de la précédente marche, samedi 5 janvier, jusqu’au pont de l’Iroise. Mais les organisateurs expliquaient qu’une délégation des gilets jaunes de Brest s’était rendue à la manifestation régionale à Saint-Brieuc, que d’autres avaient prévu d’aller encourager les Rouge et Blanc au stade Francis-Le Blé, où le Stade brestois 29 recevait Troyes. «N’y voyez en aucun cas un essoufflement du mouvement, bien au contraire», affirmaient-ils. 

Qui sont les gilets jaunes ?

Mais qui sont les gilets jaunes qui restent mobilisés depuis le lancement du mouvement ? «Toutes les générations et la majorité des classes sociales sont représentées, répond un porte-voix. Des salariés et des patrons de petites entreprises, des étudiants et des retraités, des personnes qui sont syndiquées et d’autres pas. C’est la force de ce mouvement apolitique et asyndical, et c’est ce qui fait peur au gouvernement.» Témoignages.

Jean-Luc est un ancien chef d’entreprise, aujourd’hui salarié :

Nous nous sommes réveillés un matin gilet jaune et nous apprenons tous les jours ce qu’est la politique. Nous ne sommes pas apolitique, c’est vrai : nous sommes poly-politique ! C’est un mouvement de citoyens lambda qui dénonce la politique nationale générale, les indemnités des élus, le cumul des mandats…
Un mouvement qui ne veut plus que la France soit gouvernée par les banques. Ce type de mouvement n’a pas existé depuis 1789. Et il est en passe de devenir européen !
Nous en avons ras-le-bol d’être surtaxés, c’est trop facile. Moi, j’ai toujours voté, mais je n’ai jamais adhéré à un quelconque parti politique ou à un syndicat. Et je n’avais jamais manifesté avant ce mouvement.
Le gilet jaune, nous l’avons maintenant dans la peau et nous poursuivrons tant que la situation ne changera pas.

Sylvain est électronicien acousticien :

Ce mouvement trouve sa source dans l’agacement ressenti envers ceux qui nous dirigent. Leurs politiques sont là pour les favoriser alors que nous les avons élus pour servir le peuple. Mais ça, ils l’oublient vite. Il y a beaucoup de choses qui me fâchent, comme le mépris qu’ils affichent pour les infirmiers et infirmières pas assez nombreux et mal payés mais on peut dire la même chose pour les policiers, les enseignants… Nos dirigeants nous prennent tous pour des cons, ils laissent les sans domicile fixe à l’abandon. 
S’ils veulent en finir avec le mouvement, il va falloir commencer par prendre le temps d’entendre le peuple, de l’écouter. Tel que c’est parti, le mouvement n’est pas près de s’essouffler. 

Antoine (prénom d’emprunt) est marin-pêcheur :

Je suis entré dans ce mouvement parce qu’il est citoyen. Parce que notre pouvoir d’achat baisse et que je veux que mes enfants aient un avenir. 
Pour moi, le grand débat annoncé par le président de la République est mort-né, il n’en ressortira pas grand-chose, tout ce qui va être dit sera trié et retrié… 
Il faut mettre en place le référendum d’initiative citoyenne (RIC)  : c’est lui qui permettra de résoudre les questions qui se posent. S’il doit y avoir dissolution de l’assemblée nationale, c’est le Ric qui doit le déterminer. Si Macron doit démissionner, c’est également le Ric qui devra le dire. 

Sébastien, chef d’une entreprise de lavage agricole :

Si je continue ce mouvement, c’est pour ma fille de deux ans et son avenir, c’est aussi pour permettre aux retraités qui ont bossé toute leur vie d’avoir une retraite digne. 
Aujourd’hui, c’est clair, il faut redonner le pouvoir au peuple. Nos dirigeants ne nous écoutent pas, il va falloir que ça change. 

Monique, employée de commerce en retraite :

Je suis là depuis le début mais je ne devais pas venir aujourd’hui. Quand j’ai vu ce qui s’est passé à Brest avec la mise en garde à vue de deux gilets jaunes, j’ai revu mon programme. On ne peut pas laisser faire ça. J’ai travaillé toute ma vie et, aujourd’hui encore, on continue de me piquer de l’argent. Avant, en tant que retraités, nous pouvions aider nos enfants. Aujourd’hui, nous ne le pouvons plus. 

LIRE AUSSI – Les deux gilets jaunes sont sortis de garde à vue à Brest

Cagnotte et AG

Afin d’aider les deux gilets jaunes convoqués au tribunal de grande instance à l’issue de leur garde à vue, une citoyenne impliquée dans le mouvement a lancé une cagnotte pour participer aux éventuels frais qu’engendrera le procès.
Le lien : cliquer ICI.

Par ailleurs, les gilets jaunes détermineront les actions à venir dans la semaine qui s’annonce lors de leur assemblée générale hebdomadaire, qui se déroule chaque dimanche à 18h à la Maison du peuple, boulevard Georges-Clemenceau à Brest. 


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