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Sarthe. Collision entre deux trains sur le chantier de la LGV : l’affaire devant le tribunal

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L'accident s'est produit sur le chantier de construction de la LGV à Auvers-le-Hamon.

L’accident s’est produit sur le chantier de construction de la LGV à Auvers-le-Hamon. (©Les Nouvelles de Sablé)

Les faits, spectaculaires, se sont produits le 1er juillet 2016, à Auvers-le-Hamon (Sarthe), à quelques kilomètres de Sablé-sur-Sarthe, sur le chantier de construction de la LGV Bretagne-Pays-de-Loire.

Le train propulsé 6 mètres en arrière

Ce soir-là, un train de chantier circulant vers l’Ouest percute un convoi d’essai arrivant en sens inverse. Le choc, d’une grande violence en dépit de l’allure modérée des machines, occasionne l’arrachement de la cabine de la motrice d’essai, tandis que le train de chantier est propulsé six mètres en arrière.

Un technicien blessé

Bilan, un technicien blessé à bord du train d’essai.

L’enquête établira que le train de chantier avait franchi sans autorisation un « garage franc », une balise disposée en bord de voie pour prévenir les collisions.

Le copilote suivant le match de foot… 

Deux opérateurs comparaissaient lundi après-midi devant le tribunal correctionnel du Mans.

Ces salariés de la société Eiffage, âgés de 39 et 33 ans, étaient censés piloter le train de chantier en binôme.

Mais au soir des faits, seul le conducteur se trouvait en cabine. Son copilote suivait un match de foot dans une salle de pause.

LIRE AUSSI. Riverains de la LGV face aux nuisances des trains : une action judiciaire est sur les rails

À la barre, le conducteur du train de travaux a affirmé avoir franchi le garage franc sans s’en apercevoir.

« Je surveillais l’écran de contrôle. Je ne regardais qu’à ma gauche » a-t-il déclaré.

 N’était-ce pas dangereux de circuler sans agent d’escorte à vos côtés ? », a réagi le procureur de la République.

« On m’a dit de continuer, j’ai laissé couler » s’est défendu l’intéressé, évoquant une hiérarchie mal définie.

L’agent licencié

Son binôme, licencié sur le champ après l’accident, a pour sa part reconnu s’être absenté de son poste sans autorisation.

La victime s’est déplacée à l’audience pour livrer sa version des faits.

Pressentant ce qui se tramait, le technicien avait enjoint à son mécanicien de réduire l’allure.

LIRE AUSSI. Sur 180 km de ligne, le seul riverain chez qui la LGV dépasse les seuils de bruit témoigne

Cette présence d’esprit aura permis d’éviter un impact à haute vitesse.

L’accident lui vaudra néanmoins une longue convalescence.

Sans violation du règlement par les deux prévenus, l’accident ne serait pas arrivé » a regretté son avocat.

La défense évoque un « concours de circonstance » et des torts partagés.

Les deux hommes ont écopé de 6 mois de prison avec sursis.


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