Couvrir la tête de ses enfants avec style n’est pas une mince affaire. C’est pourtant le pari que se sont lancés Aurore Santonja et Mathieu Pujol. Ce couple de Montgiscardais a entrepris la confection et la vente de gavroches, ces casquettes vintages emblématiques de la culture française, à travers la marque La Petite gavroche française.
À la recherche de la gavroche idéale
« C’est un peu une histoire de famille, confie Aurore Santonja. Un jour, notre neveu est arrivé avec l’une de ces casquettes. Elle lui allait si bien que lorsque notre fils est venu au monde, nous avons tout de suite voulu lui en faire porter une. » Mais impossible pour le jeune couple de trouver une gavroche fabriquée en France :
Les coupes et les coloris très ternes ne convenaient pas. On a donc décidé de se lancer, à l’automne 2017, dans la confection de gavroches 100 % françaises.
Près de neuf mois plus tard, et après mûre réflexion, La Petite gavroche française était commercialisée au prix unitaire de 35 €, sur internet uniquement afin de rendre le produit accessible au grand public. Aussi, un euro est reversé à l’association France nature environnement pour chaque casquette achetée.
Une casquette « made in France » écologique
En lançant leur entreprise, les deux trentenaires tenaient à proposer un produit de qualité et « made in France ». « On ne voulait plus de ces casquettes sans aucune originalité et fabriquées à moindre coût dans les pays asiatiques », confient-ils.
Les étiquettes et écussons sont ainsi élaborés à Saint-Étienne. L’impression des tissus, recyclés et certifiés « Éco cert. », est confiée à une entreprise lyonnaise tandis que les imprimés sont travaillés par deux créatrices d’un studio parisien. C’est ensuite en Nouvelle Aquitaine, dans une maison d’artisans chapeliers, que les petites gavroches sont confectionnées, puis emballées dans la Meuse dans… une boîte de camembert ! Un choix audacieux que Mathieu Pujol explique :
On voulait quelque chose de typiquement français, d’une particularité qui nous démarque des autres fabricants de textiles.
Un produit revisité et plein d’originalité
Niveau originalité, les fondateurs de La Petite gavroche française ne s’en sont pas arrêtés là. Motifs à carreaux, fleurs ou ballons, de couleur jaune ou bleu marine, Aurore Santonja et Mathieu Pujol n’ont pas hésité à réinventer et rendre plus moderne la gavroche de nos grands-pères.
L’idée était de revisiter ce produit vintage et de le remettre au goût du jour. Nous avons conféré à nos casquettes un côté un peu unique avec des motifs rigolos en lien avec cet univers enfantin, empreint d’imaginaire et de créativité.
Autre particularité, l’attache du couvre-chef, totalement repensée afin d’assurer un bon maintien, précise Aurore Santonja :
Là, c’est la maman qui parle. C’est toujours difficile de faire tenir n’importe quel chapeau ou casquette sur la tête des enfants. Il nous fallait donc un système d’accroche adaptable et confortable : l’élastique s’est révélé être un système simple et efficace.
Des gammes à enrichir et à développer
À l’heure actuelle, La Petite gavroche française se décline en six gammes : deux unisexes, deux pour les filles et deux pour les garçons et en quatre tailles différentes, de six mois à dix ans.
Bien que le tour de tête des enfants évolue très vite, l’élastique positionné à l’arrière de l’accessoire leur permet d’en profiter assez longtemps.
Constitués à 97 % de coton et 3 % d’élasthanne, ces couvre-chefs se veulent être, avant tout, un accessoire de mode, mais aussi un moyen de protéger les têtes blondes, brunes ou rousses du soleil aussi bien en été qu’à la mi-saison.
Un concept qui semble ravir les premiers clients puisque près de 200 gavroches se sont écoulées en un mois et demi, se réjouit Mathieu Pujol :
En novembre, nous avons participé au salon Made in France à Paris. Nous y avons reçu un accueil très chaleureux de la part du public qui est demandeur de tels accessoires. L’événement nous a permis de nous conforter dans notre projet et de prendre conscience qu’il existait une véritable demande, et pas seulement pour les enfants.
Mais alors, pourquoi ne dédier la marque qu’aux « fripouilles » ?
Notre objectif est, bien entendu, d’étendre la gamme aux adultes, et ce le plus tôt possible. Mais cela demande de repenser l’objet, notamment les motifs et couleurs afin de correspondre aux tendances.
Autres contraintes : parvenir à lever assez de fonds pour développer la marque. Car le couple de créateurs voit les choses en grand. « À terme, nous voudrions avoir une véritable société avec des employés et locaux dédiés et ainsi créer une certaine dynamique d’emplois sur le territoire. »
Avec tant d’ambition, la gavroche n’a donc pas vocation à disparaître.
Angélique Passebosc
Renseignements par mail contact@lapetitegavrochefrancaise.fr ou sur le site Internet de la société.