« Il faut que les forces politiques reprennent l’initiative. »
S’il est contre les débordements et la violence, Noël Levillain soutient « la quasi-totalité » des propositions des Gilets jaunes et souhaite voir celles-ci « relayées à un autre niveau que les giratoires ». « La mobilisation arrive à un tournant. On voit bien que le mouvement risque de s’affaiblir », avance l’élu communiste qui, à titre personnel, veut que « le mouvement perdure, dans un cadre pacifique et revendicatif ».
« On n’est pas obligé d’être d’accord avec Macron qui laisse pourrir, poursuit-il. Il faut redonner du sens à ce combat à partir de ce qu’il a porté, des préoccupations comme la vie quotidienne, le pouvoir d’achat, le coût de la vie, etc. »
« Chiche ! »
À propos du grand débat et de la tournée d’Emmanuel Macron, il déclare encore : « Le président a redécouvert les maires. Il veut savoir ce que les Français pensent, je dis : chiche ! » En émettant toutefois des réserves : « Il ne faut pas que ce débat accouche d’un flop et qu’il ne compte pas sur les maires pour servir de paratonnerres. »
En marge du grand débat et des cahiers de doléances – ouverts depuis le 7 janvier 2019 à Tourville-la-Rivière, avec un cahier pour chacun des quatre thèmes plus un ayant trait au pouvoir d’achat, à la vie quotidienne et aux services publics – les Tourvillais vont donc être invités, du 28 janvier au 10 février, à se prononcer sur le rétablissement de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Une initiative lancée par l’ADECR (Association départementale des élus communistes et républicains), présidée depuis trois ans par… Noël Levillain, pour faire comprendre au Président de la République combien la justice fiscale est au cœur des revendications des Gilets jaunes. « Ce n’est pas tant le montant que le symbole, le rétablissement de l’ISF, c’est l’une des revendications des Gilets jaunes », explique le maire de Tourville-la-Rivière.
Si ce vote reste avant tout symbolique, son organisation sera menée avec le sérieux habituel : une liste d’émargement sera mise en place et la carte d’électeur et la carte d’identité seront demandées aux électeurs. Ces derniers pourront n’aller voter aux horaires d’ouverture de la mairie, en semaine, ainsi que deux dimanches matins (3 et 10 février), de 9 h à 12 h, place saint-Juste (face à la mairie, devant des commerces).