Depuis le 1er janvier, le château d’Auvers est géré en régie par le Conseil départemental du Val-d’Oise.
C’est une décision pour le moins radicale prise par le Conseil départemental du Val-d’Oise. Le 21 décembre, les membres de cette assemblée ont voté « pour motif d’intérêt général » la rupture de la délégation de service public (Dsp) entre le Département et la société d’économie mixte (Sem) Château d’Auvers.
Cette dernière avait en charge la gestion du domaine de Léry et du château d’Auvers-sur-Oise. « Fréquentation insuffisante ; situation financière dégradée… » Si la situation de l’activité touristique du château d’Auvers, propriété du Département, n’est pas catastrophique, elle n’en est pas moins inquiétante.
Ainsi, depuis le 1er janvier, le Val-d’Oise a repris en régie directe l’activité du domaine de Léry.
Public boudeur
Malgré d’importants travaux de rénovation engagés en 2017 qui ont entraîné la fermeture du site pendant dix mois, le public a boudé le nouveau parcours-spectacle numérique.
« Nous sommes en dessous de la fréquentation de 2015, mais nous allons lancer des études pour améliorer cela », affirme Gérard Lambert-Motte, conseiller départemental (Uvo) délégué au tourisme, à la culture, au patrimoine, et président de la Sem Château d’Auvers.
Comble de malchance, les travaux ne se sont pas très bien passés et plusieurs entreprises n’ont pas encore été payées. « Il y a eu des malfaçons, des inondations et des factures sont encore en suspens, indique l’élu. Le Département va verser une indemnité de 1,8 million d’euros à la Sem. Cela servira à payer les entreprises. »
Si la Sem doit disparaître en février, les salariés du château d’Auvers ont tous été repris par le Conseil départemental… à l’exception de ceux du restaurant. Celui-ci doit fermer pour laisser la place à un service de restauration rapide. « Nous avons proposé au personnel du restaurant d’être reversé sur d’autres sites du Département », assure Gérard Lambert-Motte.
Nouvelle communication
Chez les professionnels du tourisme, on estime qu’une nouvelle communication est nécessaire pour rendre le site de nouveau attractif.
« Le changement a peut-être été trop brutal et il faut que l’on s’organise autrement pour renseigner les touristes, confie Catherine Galliot, directrice de l’office de tourisme d’Auvers. L’intérêt du château d’Auvers existe toujours. C’est un lieu phare et la collection d’œuvres du Département qui s’y trouve vaut le coup d’œil. »
Prochainement, un comité de pilotage réunissant élus locaux et responsables du tourisme valdoisien sera créé pour fixer un nouveau cap au château d’Auvers et trouver des solutions.