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Agriculture. Alexandre Lenois, maraîcher, réalise son rêve à Beaumont-le-Hareng

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Alexandre bichonne ses endives, légume phare en ce moment.

Passionné par la nature et le maraîchage, Alexandre Lenois a passé un BEP travaux paysagers et a cherché du travail en sortant de l’école. Il a travaillé neuf ans chez un producteur de fruits et légumes de Quincampoix (Seine-Maritime). Mais son rêve était d’ouvrir sa propre exploitation pour ses trente ans. Il a réussi avec quelques mois d’avance, en installant son entreprise au hameau de Beuzeville à Beaumont-le-Hareng. Il y a installé trois tunnels froids.

Avoine et poireaux

Il y fait pousser des légumes de la région et de saison, aussi inutile de chauffer, le tunnel permet de cultiver jusqu’à une température de moins six degrés. Le terrain était vide de construction et planté en maïs. Pas question pour lui d’utiliser des produits pour désherber, il a dû labourer pour enlever les restes de maïs. La partie de terrain qui n’est pas couverte par un tunnel a été semée d’une variété d’avoine. Ainsi, la terre est protégée du ruissellement qui délave les terrains nus, le système racinaire de cet engrais vert permet un meilleur drainage et la terre est amendée naturellement. Il y plantera des poireaux.

Une agriculture raisonnée

Car, si Alexandre Lenois ne souhaite pas être certifié en bio, il veut des légumes tels que ceux qu’il aime à déguster, les plus naturels possible. Il explique : 

 Je ne traite qu’en cas d’extrême urgence, si c’est ça ou perdre toute la récolte, mais en utilisant d’autres méthodes on peut éviter les produits chimiques »

Alexandre Lenois pratique une agriculture raisonnée, moins contraignante en termes de réglementation que l’agriculture bio, surtout si on est proche de champs de céréales, mais qui peut être tout aussi respectueuse de la santé des consommateurs et de la qualité gustative des légumes.

Il se sert d’un engrais naturel fourni par un éleveur de vaches voisin, ajoute de la marne (mélange de calcaire et d’argile) de temps en temps quand le PH de la terre le demande. Il utilise les voisinages de plantes utiles, les lâchers d’insectes et la protection des jeunes plants par des voiles.

Vente à la ferme

Le travail n’est pas terminé, il doit encore installer un tunnel pour la vente à l’entrée du terrain. Ce sera une structure en bâche verte, en attente de livraison, isolée du froid et de la chaleur, mais non chauffée pour conserver les légumes proposés à la vente dans de bonnes conditions. Il n’y aura pas de chambre froide, ni de réfrigérateur, les légumes seront frais, mais pas réfrigérés. Pour cela, la cueillette doit se faire au jour le jour. Aussi la boutique ne sera pas ouverte tous les jours afin que le maraîcher garde du temps pour cultiver son « jardin » et continuer à proposer ses produits sur des marchés locaux.

Neuf mois pour avoir de l’eau

Les débuts n’ont pas été faciles d’autant qu’il n’y avait pas d’arrivée d’eau sur le terrain et qu’il lui a fallu attendre neuf mois pour obtenir le branchement. En attendant, il devait faire des rotations avec son tracteur.

Actuellement, le légume vedette c’est l’endive. Il achète les racines qu’il plante dans la terre du tunnel. Elles doivent pousser à l’abri de la lumière et lentement pour ne pas devenir amères. Bientôt les plants de fraises arriveront.

Le désir de transmettre

Alexandre Lenois travaille seul. Mais il espère un jour pouvoir engager un apprenti pour l’aider. Il pourrait ainsi transmettre ses connaissances et son amour de la terre. En attendant, il vend ses légumes sur le marché de Mesnil-Esnard le mercredi matin et à Fontaine-le-Bourg le dimanche matin. Il devrait ouvrir son magasin en mars.


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