Le clip Despacito de Luis Fonsi est la vidéo la plus visionnée sur YouTube. (©Capture d’écran / YouTube)
« Despacito… » Le tube interplanétaire et entêtant continue de faire danser le monde entier, à tel point que le clip officiel est devenu la vidéo la plus visionnée de l’histoire de Youtube, avec près de 6 milliards de vues. Au mois d’avril 2018, le refrain de Luis Fonsi ne résonnait plus sur YouTube puisque deux petits malins avaient réussi à supprimer le clip de la plateforme. Lundi 4 février 2019, deux jeunes hackers ont été jugés devant le tribunal correctionnelle de Paris pour cet acte de piratage.
Deux jeunes geeks de 19 ans
« Amis virtuels », les deux jeunes âgés de 19 ans ne s’étaient jamais rencontrés dans le monde réel avant leur procès, révèle l’AFP. L’un est originaire de Grenoble (Isère). Le second vient de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Ce dernier est autiste Asperger. Un syndrome qui provoque chez lui une cyber-addiction.
« Des talents comme ça, en France, on en recrute »
Sous les pseudos « Kurois’h » et « Prosox », les deux hackers ont supprimé et modifié le titre de plusieurs dizaines de clips de la chaîne de Vevo, l’un des plus importants diffuseurs de YouTube. Plusieurs clips d’artistes internationaux comme Adèle, Drake ou Shakira ont été victimes de ce piratage, tout comme les rappeurs français Kaaris, Vald et Maître Gims.
Selon la juge, cet acte de piratage a permis à ces deux virtuoses 2.0 de « tuer l’ennui ». Lors du procès, la procureure leur a même conseillé d’utiliser leurs compétences dans un cadre légal. « Des talents comme ça, en France, on en recrute », a fait remarquer la magistrate.
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Le Tarbais reconnu irresponsable
Vevo a déclaré un préjudice oscillant entre 155 000 et un million de dollars, mais ne s’est pas porté partie civile à l’audience. Dans cette affaire, le Tarbais, du fait de son autisme, a été reconnu irresponsable pénalement.
À l’encontre du jeune grenoblois, la procureure de la République a requis 6 mois de prison avec sursis. Il y a finalement échappé, puisqu’il a écopé de 140 heures de travail d’intérêt général, sans inscription à son casier judiciaire.
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Thibaut Calatayud