Petit à petit, sans faire de bruit (ou presque), des constructions se sont montées le long des bords de Marne, dans une partie de Nanteuil éloignée du centre-ville et dont on n’accède que via un chemin de graviers.
Des constructions, pour certaines totalement illégales, qui ont fait bondir les riverains et la municipalité.
Une association de riverains s’est d’ailleurs constituée pour tirer la sonnette d’alarme.
« Nous suivons ce dossier depuis longtemps. A chaque fois que nous constatons une construction, nous envoyons sur place notre police municipale dresser des procès-verbaux pour non-respect des règles d’urbanisme », indique le maire Régis Sarazin. Mais ces PV n’ont jamais abouti.
« Les propriétaires sont rusés »
Alors la Ville a lancé une nouvelle tactique pour contrer cette situation : demander à la Safer, la société d’aménagement foncier et d’établissement rural, de préempter ces terrains à chaque fois qu’ils sont mis en vente. « Mais les propriétaires sont rusés et ils ont trouvé une parade » évoque l’élu : signer un bail emphytéotique de 90 ans pour que le terrain change de mains sans passer par un acte de vente.
La préemption du terrain devient alors impossible, tout comme le rachat par la Ville.
Une action en justice
Après avoir tapé du poing sur la table pour obtenir de l’aide afin de mettre un terme à cette situation, le maire a été reçu en préfecture. « Nous allons, avec l’aide de la Safer, attaquer en justice ces baux emphytéotiques, afin de les récupérer », annonce Régis Sarazin.
Plusieurs terrains, situés chemin Bas, sont concernés, dont une immense parcelle de 3 000 m2 sur laquelle une petite cabane s’est transformée au fil des mois en grande maison.