La mobilisation contre la réforme du lycée se poursuit au lycée Camille Claudel de Pontault-Combault. Ce mardi 12 février, alors qu’une intersyndicale regroupant la plupart des syndicats représentatifs (SNES-FO-CGT-SUD) a lancé un appel à la mobilisation, près de trente professeurs pontellois ont décidé de s’y associer.
Dès 17h, ils étaient devant l’établissement, pancartes à la main, pour manifester leur opposition.
L’appel à cette « Nuit des établissements », a été lancé sur l’ensemble des Académies de Créteil, de Paris, mais également de Versailles, qui ont formé une coordination des établissements en lutte.
Ce qu’ils demandent : le retrait du projet, et la réouverture des négociations pour une autre réforme du lycée.
Une colère renforcée
« 47 professeurs se sont prononcés contre cette réforme. Lors de la grève du 24 janvier dernier, il y a eu 50% de participation à la grève », soulignent les enseignants en lutte du lycée Camille Claudel.
Depuis mardi 5 février, plusieurs d’entre eux se sont engagés dans un mouvement de grève reconductible.
En fin d’année, ils s’étaient déjà mobilisés aux côtés des lycéens.
La colère a été renforcée par les informations nouvelles sur la mise en œuvre de la réforme pour l’année 2019-2020.
Une dégradation « catastrophique » des conditions d’enseignement
Ils précisent :
Avec des effectifs stables de près de 1150 élèves, le lycée déplore la fermeture d’une Première et le passage de toutes les classes à 35 élèves, ainsi que des groupes de langue de 24 à 28 élèves et des conditions d’enseignement dégradées (cours à 70 en amphithéâtre, disparition d’options ou de section européenne…), tout en rendant toujours plus difficile le suivi personnalisé des élèves (élèves à besoins particuliers, accompagnement personnalisé), le travail en équipe, les projets pédagogiques…
A l’occasion de cette « nuit d’occupation », ils invitaient les parents à venir les rencontrer pour échanger.
Un Conseil d’administration extraordinaire
Ils obtenu, en lien avec les représentants des parents et des élèves, la convocation d’un Conseil d’administration extraordinaire dans les prochains jours, où ils présenteront matière par matière, les conséquences de la réforme.
Les enseignants, soutenus par le SNES et SUD ajoutent :
Nous présenterons au vote deux motions demandant le retrait de la Réforme et l’octroi de moyens supplémentaires pour la rentrée prochaine. Nous demandons le maintien de la classe de Première avec les heures postes nécessaires et les moyens nécessaires pour réduire le nombre d’élèves par classe et rétablir les dédoublements.
Ce soir, ils ont prévu d’y rester jusqu’en milieu de soirée, sur les coups de 22h.