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Jura. Fabrice Schlegel face à Edouard Philippe : « Je regrette le déplacement »

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Fabrice Schlegel (à gauche) faisait partie des 10 Français invités sur le plateau de LCI,, mercredi 13 février, face à Edouard Philippe.

Fabrice Schlegel (à gauche) faisait partie des 10 Français invités sur le plateau de LCI,, mercredi 13 février, face à Edouard Philippe. (©Capture d’écran LCI)

« Comment perdre son temps, en une leçon ! » C’est ainsi que Fabrice Schlegel résume sa rencontre avec le Premier Ministre Edouard Philippe, mercredi 13 février 2019, sur le plateau de la chaîne LCI, dans l’émission La Grande explication. Pour rappel, le Dolois, qui était par ailleurs l’un des premiers Gilets jaunes dans le Jura, a quitté le mouvement il y a plusieurs semaines, estimant que la tournure qu’il prenait ne correspondait plus à ses valeurs.

LIRE AUSSI : Fabrice Schlegel quitte les Gilets jaunes

Mercredi 13 février, il était donc invité en tant que « citoyen en colère » selon ses mots, et comme « entrepreneur dans le bâtiment, âgé de 45 ans », selon ceux de David Pujadas, qui présentait l’émission La Grande explication.

Le Dolois interpelle le Premier Ministre dans les coulisses

A ses côtés sur le plateau, neuf autres Français de différentes régions. Tous étaient là pour dialoguer avec le Premier Ministre Edouard Philippe. Au cours du débat d’environ 2h30, plusieurs thématiques ont été abordées : le nombre de parlementaires, le Référendum d’initiative citoyenne (RIC), les 80 km/h, la taxe carbone, etc.

Dans les coulisses de La Grande explication, alors qu’Edouard Philippe saluait les dix participants avant l’émission, une vidéo de LCI montre Fabrice Schlegel prenant à parti le Premier Ministre :

On a marché dans la combine, on est allé dans les grands débats. On voudrait savoir où tout cela va nous mener. Vous nous le direz pendant l’émission.

Le Premier Ministre, pour qui il n’y a aucune « combine », lui a rétorqué : « Vous avez le sens du suspense ». 

Mais il semble que les réponses d’Edouard Philippe durant l’émission n’ont pas convaincu le Dolois. 

Un débat tendu

Contacté au lendemain de sa prestation, Fabrice Schlegel confie en effet :

On s’est retrouvé face à un homme qui était muré dans ses certitudes, sûr de lui. Il commençait ses phrases par « J’entends, je vous comprends, mais ». Ça, en gros, ça veut dire « cause toujours ».

Le Dolois explique même avoir eu le sentiment d’être « face à un monarque » :

L’impression que j’ai eu sur le plateau, qui n’est pas vraiment ressortie dans la télé, c’était une condescendance énorme de la part du Premier Ministre.

Pour l’entrepreneur, Edouard Philippe est « dans une situation comme il n’y en a jamais eu avant. Ce n’est plus le moment de faire de la politique politicienne. Il est temps d’essayer de comprendre, de tendre des perches [au peuple] ».

Des problèmes de son

Sur le plateau, le Dolois aurait notamment été confronté à des problèmes de retours de sons avec son micro : « Cela explique qu’on ait pu me trouver véhément. J’ai dû prendre la parole de force et, quand je parlais, personne n’entendait car le micro était coupé ». Malgré tout, il réfute la probabilité d’une censure volontaire :

Ce n’est pas moi qui allais mettre Edouard Philippe à genoux, les politiques savent rebondir comme il faut. Simplement, il y avait un scénario bien précis pour l’émission. Il fallait qu’il déroule ses arguments, le plan de vol était déjà tout fait.

Parti de Dole le jour-même pour être en direct sur le petit écran à 20h45, Fabrice Schlegel a ensuite passé la nuit à Paris avant de rentrer le jeudi 14 février à Dole. Il souligne :

Je regrette le déplacement. J’avais travaillé mes sujets avant d’y aller, je me suis tapé 800 bornes en train, 2h de taxi, j’ai dormi à l’hôtel… Oui je le regrette. J’aurais préféré regarder un film, à la limite.

Fabrice Schlegel a fait partie des initiateurs du mouvement des Gilets jaunes à Dole.

Fabrice Schlegel a fait partie des initiateurs du mouvement des Gilets jaunes à Dole. (©Archives Voix du Jura / Nathalie Cauquil)

Le grand débat, « une grande mascarade »

Quand au grand débat national initié par le gouvernement, il s’agit d’une « grande mascarade » selon le Dolois, qui a tout de même pris la peine d’assister récemment à celui de Besançon :

C’est bien mais c’est un groupe de parole : « bonjour, je m’appelle Vincent, ça fait 10 mois que j’ai arrêté boire de l’alcool…  » Cela fait du bien car les citoyens se retrouvent et se confrontent gentiment. Mais il ne faut rien en attendre.

LIRE AUSSI : Dole. Le grand débat national tourne au grand déballage

Pourtant, s’il exclut pour le moment de revenir sur les plateaux télévisés, Fabrice Schlegel pourrait bien assister à nouveau à une réunion locale du grand débat national. « J’ai promis à Clément Pernot, le président du conseil départemental du Jura, que j’irai à celle de Champagnole », précise-t-il. Affaire à suivre, donc.


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