Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19125

Coupe du monde 2023 de rugby : imbroglio autour des matchs prévus au Stadium de Toulouse

$
0
0
Alors que les organisateurs du Mondial 2023 de rugby en France ont assuré que le Stadium n'était "pas aux normes exigées", Vincent Terrail-Novès s’étonne d’une « fuite organisée » dan un calendrier pour le moins étonnant

Alors que les organisateurs du Mondial 2023 de rugby en France ont assuré que le Stadium n’était « pas aux normes exigées », Vincent Terrail-Novès s’étonne d’une « fuite organisée » alors que la Métropole n’a toujours pas reçu le cahier des charges (©Lilian Cazabet / Actu Toulouse)

Y a-t-il un problème avec l’accueil de la Coupe du monde de rugby 2023 à Toulouse ? Nos confrères de Sud Ouest ont indiqué jeudi 14 février 2019 que le Stadium ne serait « pas aux normes exigées » par le comité d’organisation du Mondial, qui se tiendra en France. Pourtant rénové pour l’Euro 2016 de football, l’antre du TFC cumulerait « des retards sur un certain nombre de normes imposées par Rugby World Cup (RWC) ». Des « retards » supposés qui font bondir, à Toulouse. Explications.

Que reproche l’organisation à Toulouse ?

En cause ? Le Stadium cumulerait plusieurs problèmes : la zone médicale serait trop petite, rien ne serait prévu pour accueillir l’exécution des protocoles commotion. Les zones d’hospitalité, loges et autres places pour des prestations haut de gamme seraient également « en nombre insuffisant ».

Et ce n’est pas tout. D’après le journal aquitain, les représentants du Groupement d’Intérêt Public (GIP) France 2023, présidé par Claude Atcher et qui organise l’épreuve, auraient alerté la collectivité locale toulousaine sur « la relative urgence à régler le problème », regrettant « un manque de réactivité de la métropole dont le vice-président chargé des sports est Vincent Terrail-Novès, fils de l’ancien entraîneur national ». Un ex-entraîneur dont le procès face à la FFR se tenait par ailleurs jeudi aux Prud’hommes, à Toulouse.

Lire aussi : Toulouse : les cinq temps forts à retenir du procès de Guy Novès contre la FFR

Vincent Terrail-Novès : « Nous attendons le cahier des charges »

Contacté par Actu Toulouse, Vincent Terrail-Novès fait part de son « étonnement » et s’interroge sur « la fuite organisée dans la presse de ces informations pas encore officielles ». Déplorant ces « problématiques techniques », Vincent Terrail-Novès indique que vendredi 1er février dernier, il a retrouvé Claude Atcher, aux côtés des autres représentants de villes hôtes du Mondial :

Ce jour-là, Claude Atcher m’a remis en main propre un courrier non officiel nous indiquant ces problèmes techniques, avec la zone médicale trop petite, etc. J’ai précisé que nous attendions un courrier officiel de la RWC, qui doit théoriquement nous parvenir à la mi-mars, afin de pouvoir répondre. Le calendrier est assez surprenant.

« Cette méthode nous interroge. Cela peut prêter à quelques questions, d’autant que d’autres villes, comme Nantes, se trouvent face à des problématiques bien plus importantes que les détails évoqués à Toulouse ». Vincent Terrail-Novès appuie : « Nous n’avons pas reçu le cahier des charges de la RWC. On ne risque pas de répondre, tant qu’on n’a pas les éléments sur lesquels on nous demande de le faire ! Nous réclamons ce cahier des charges afin de pouvoir répondre, point par point ».

Toulouse a déjà pris des engagements

En octobre 2018, dans le cadre d’une tournée de l’organisateur dans chacune des 9 ville-hôtes de l’épreuve, Claude Atcher, était pourtant venu à Toulouse, où il avait rencontré Vincent Terrail-Novès. Ils indiquaient alors que le Stadium était prêt, dans les grandes lignes, pour répondre au cahier des charges du Mondial 2023. « Certains investissements vont être anticipés dans le cadre de la convention en cours de négociation avec le Toulouse Football Club », précisait le maire de Balma, évoquant le changement des panneaux vidéos géants, la luminothérapie pour la pelouse, le changement des panneaux en bord de pelouse… Des travaux qui seraient réalisés « bien avant la Coupe du monde 2023 ». Trois mois plus tard, il reste sur la même ligne : 

On a reçu la visite du GIP cet automne à Toulouse et on leur a remis une demande de dérogation pour la zone de ballon mort, afin qu’elle passe de 5 mètres à 4,25 mètres. Sinon, on devrait sacrifier environ 3 000 places, du fait de la configuration du terrain. Sur ce point, l’avis du GIP était plutôt encourageant. 

Et Vincent Terrail-Novès de poursuivre : « Ce qui nous surprend, c’est que lorsque le WRC est venu, les seules observations reposaient sur le terrain et l’espace protocole commotion. Deux points sur lesquels nous avons fait des propositions immédiates. Et sur lesquels nous attendons un retour officiel. Lors de la phase de candidature, on s’était aussi engagé à remplacer les écrans géants, mettre le wifi… ». Bref, d’après l’élu, la balle est dans le camp des organisateurs, pas de la métropole.

Le Stadium, plus petit que le Matmut Atlantique

Rappelons que le Stadium de Toulouse avait déjà fait l’objet d’importants travaux pour accueillir l’Euro de football. La métropole avait alors dépensé 46 millions d’euros pour sa remise aux normes. Il en a résulté un confort plus grand, mais une baisse de capacité d’accueil du stade à 33 500 spectateurs. Pour comparaison, le Matmut Atlantique de Bordeaux peut en accueillir 42 000.

Lire aussi : Michalak, Manaudou, Youn, Gayet… la liste des 27 ambassadeurs pour la Coupe du monde 2023

Y aura-t-il des matchs « transférés » à Bordeaux ?

À quelle date le Stadium devra-t-il être en conformité ? « Aucun calendrier de mise en conformité ne nous a été pour l’heure communiqué », assure Vincent Terrail-Novès. Et pourtant. Là encore, Sud Ouest précise que « lorsque le tirage au sort des groupes de la compétition sera effectué en novembre 2020, tous les stades devront être aux normes ». Et que si les travaux ne sont pas effectués dans les temps, une partie des matchs prévus à Toulouse pourraient être jouées… à Bordeaux, « dont celui de l’équipe de France ».

Ne souhaitant (évidemment) pas que sa ville soit privée de matchs du Mondial, Vincent Terrail-Novès précise simplement que sur ce point, « il n’y a eu aucun engagement formel à ce qu’il y ait des matchs de l’équipe de France à Toulouse ». Claude Atcher avait toutefois lui-même avancé l’hypothèse : il semblait inéluctable que Toulouse, ‘capitale’ historique du rugby, accueille un match de l’équipe de France en 2023, comme ce fut le cas en 2007.

Lire aussi : Coupe du monde de rugby 2023 : Toulouse verra (probablement) le XV de France ou les All Blacks

Où se tiendront les matchs ?

Sauf séisme, quatre matchs doivent se tenir à Toulouse en 2023. Et s’il faudra attendre 2020 et la mise en place des poules pour connaître précisément le programme de la compétition, la Ville rose ne devrait accueillir que des matchs de phase qualitative.

Une chose est sûre : Toulouse et son Stadium ne verront aucun quart de finale, ni demi-finale. Le complexe de l’île du Ramier, niveau capacité, ne rivalisent en effet plus avec les nouveaux grands stades de Lyon, Paris et Marseille.

Claude Atcher avait d’ailleurs annoncé en fin d’année que la cité phocéenne devrait accueillir deux quarts de finale. Le Stade de France de Saint-Denis serait le théâtre des demi-finales, et bien sûr de la finale de la Coupe du monde.

Lire aussi : Coupe du monde 2023. Deux quarts de finale à l’Orange Velodrome de Marseille ?


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19125

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>