Le 11 février 2019, près d’un millier de gérants auto-écoles étaient descendus dans la rue pour manifester leur colère contre le rapport remis par la députée Françoise Dumas au Premier ministre, Edouard Philippe.
Dans l’optique de vouloir baisser « drastiquement », selon le terme d’Emmanuel Macron, le prix du permis de conduire, estimé en moyenne à 1 800 euros, la députée du Gard assure avoir cherché à « rendre plus accessible » l’obtention du précieux papier rose.
Un Cherbourgeois se lance
Pour ce faire, elle comptait s’appuyer sur les plateformes en ligne, comme Ornikar, arguant qu’« il y a de la place pour tout le monde ». Un Cherbourgeois vient en tout cas de se lancer dans l’aventure. Il s’agit de Julien Furlan, qui vient de créer sa micro-entreprise pour laquelle il travaille seul. Il a commencé son activité le 13 février :
Pour l’instant, j’ai donné cinq heures de conduites à trois élèves, et j’ai une cinquantaine de contacts via ma page Facebook. C’est plutôt un bon départ.
Ce moniteur, qui a travaillé sept ans dans une auto-école de Tourlaville, puis deux dans le centre-ville de Cherbourg, sait que 80 personnes passent actuellement le code sur Ornikar, et sont donc susceptibles de faire appel à lui par la suite.
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Des tarifs défiant toute concurrence
Car Julien Furlan n’intervient que sur les heures de conduite. Le code se prépare sur Ornikar. Ainsi, cela lui permet de ne pas avoir de local à payer :
Mes seuls frais, ce sont la voiture, l’assurance et l’essence.
De quoi proposer des tarifs défiant toute concurrence. Le code ne coûte que 29,90 euros. Avec 20 heures de conduite en plus, le prix atteint 749 euros. Il confie :
A titre personnel, j’ai choisi de tenter l’expérience car cela va me permettre de mieux me rémunérer, et je vais avoir plus de liberté dans mon emploi du temps. Je peux par exemple travailler le dimanche si je le souhaite. C’est une bonne nouvelle pour tous, avec ces tarifs plus bas.
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« Un taux de réussite supérieur »
Et l’absence de contact humain pour préparer le code, l’un des arguments des auto-écoles contre les plateformes en ligne ?
Ce n’est pas un bon argument, car le taux de réussite est supérieur. Et quand j’étais moniteur, j’avais beau insister pour que les élèves viennent me voir en cas de besoin, c’était très rarement le cas.