Frédéric Brance, directeur adjoint de la CPAM de l’Eure et Yves-Marie Rivemale, maire de Verneuil-sur-Avre, ont signé une convention de partenariat afin de lutter plus efficacement contre le renoncement aux soins concernant plus de 20 % des habitants dans le département.
Selon une enquête réalisée à la fin 2017 par la CPAM de l’Eure, pas moins de 23,1 % de personnes interrogées sur 1032 assurés déclarent avoir renoncé à un soin.
Dents, yeux…
Les raisons ? « Les difficultés à assumer les restes à charge à 59, 2 %, à faire les avances de frais à 42, 4 % ou à avoir un rendez-vous dans le temps à 33, 2 % », résume la CPAM.
Les soins les plus concernés par ce renoncement sont les consultations dentaires à 46 % des cas, celles en ophtalmologie et celles des spécialistes dans 30 % des cas.
C’est la raison pour laquelle la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Eure a mis en place, en février 2018, une cellule de lutte contre le renoncement aux soins.
Signalement
Concrètement, « lorsqu’une telle situation est détectée, que ce soit lors d’un passage en CPAM ou dans une structure partenaire du dispositif (professionnel de santé, hôpital, service social, association, mutuelles, Carsat/Cramif, Pôle emploi, Caf…), un signalement est fait à la cellule de lutte contre le renoncement aux soins, sous réserve du consentement de la personne », explique la CPAM.
Les agents de cette cellule se rapprochent dès lors de l’assuré en difficulté et, avec son accord, lui proposent un accompagnement sur-mesure.
Accompagnement
En fonction de sa situation, « ce peut être la réalisation d’un bilan exhaustif de ses droits aux prestations avec une explication approfondie de leurs usages (allant par exemple jusqu’à l’accompagnement dans la bonne utilisation du chèque ACS), une orientation dans le système de soins (par exemple où effectuer un bilan de santé ou comment trouver un gynécologue) et/ou un accompagnement au montage financier cofinancé par plusieurs partenaires, si besoin, pour faire face à des restes à charge que l’assuré ne serait pas en capacité de couvrir ».
Dans certains cas complexes, l’orientation vers un service social peut être envisagée pour une prise en charge globale de la personne.
Signalement
La convention entre Verneuil et la CPAM va se traduire par une coopération renforcée entre la caisse primaire et le CCAS vernolien, celui-ci étant invité à lui signaler les personnes qui renonceraient à des soins.
Pour cela, après accord de l’assuré, les agents du CCAS ont à remplir un formulaire de saisine, avant de l’adresser par courrier ou e-mail à la caisse. Un des conseillers prend ensuite le relais en prenant contact avec l’assuré.