C’est assez singulier de trouver un affichiste du sud de la France en Normandie. Comment s’est passée la rencontre avec Trouville ?
C’est Sophie Millet-Dauré, la directrice de l’office de tourisme qui m’a contacté. Elle avait vu mon travail sur le fort de Brégançon et Bormes-les-Mimosas l’été dernier. Elle m’a invité à Trouville.
Connaissiez-vous déjà la région ?
Oui, pour y avoir passé quelques week-ends dans mes années parisiennes. Et je connaissais Trouville aussi à travers Savignac à Villemot, mes illustres prédécesseurs auxquels je ne me compare même pas mais que j’ai en tête.
Ce qui est cocasse également, c’est que rien ne vous prédestinait à être affichiste…
Non, je suis un grand reconverti (rires). Après une formation de juriste et d’école supérieure de commerce j’ai dirigé une start-up dans le digital et la communication pendant 10 ans. Mais j’ai toujours eu la passion de l’art, du dessin et des publicités anciennes. Lorsque je me suis installé dans le sud en 2016, le comité régional du tourisme de la Côte d’azur m’a contacté pour devenir ambassadeur de sa marque et son illustrateur officiel.
Aviez-vous un cahier des charges pour la collection des huit affiches sur Trouville ?
Sophie Millet-Dauré m’a fait visiter la ville sous l’angle marketing territorial : ce que la municipalité souhaite mettre en avant, les atouts sur lesquels elle joue, à savoir l’authenticité, le chic et l’élégance. Et la vie également.
Comment expliquez-vous le succès de Trouville auprès des affichistes ?
Trouville attire les affichistes mais pas que. Elle est faite pour les gens qui ont une grande sensibilité. Bon nombre d’écrivains et d’artistes sont tombés amoureux de Trouville. Ils aiment raconter des histoires, s’en raconter et en raconter aux autres. Ici on se se sent bien. Il n’y a qu’à regarder les villas sur la plage, admirer cette architecture. Et puis, il y a les Trouvillais et… les mouettes !
J’aime les détails qui, dans un paysage, racontent une atmosphère. À Trouville, la mouette est particulière. Elle nous observe, guette l’arrivée des chalutiers. Le côté malicieux de la mouette trouvillaise est très particulier.
Pratique
À partir du samedi 2 mars à l’office de tourisme, quai Fernand Moureaux.