Les Caennais se sont dépouillés pour contenir Paris tant bien que mal. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Contre Paris, Caen est passé près
Ce n’était pas gagné d’avance que le Stade Malherbe Caen ne se fasse pas dévorer tout cru par le PSG, même à quatre jours de son match de Ligue des Champions contre Manchester United. Avec Kylian Mbappé et Angel Di Maria en doublette d’attaque, Paris avait des armes et n’a eu de cesse de le rappeler dans ce match des extrêmes. À l’évidence, Caen aurait pu encaisser bien plus de deux buts si on se fie aux dix-sept frappes parisiennes en première période ou aux quatre poteaux touchés par le leader au cours de la rencontre. « On a été ballottés en première mi-temps, a tenu à rappeler Fabien Mercadal après le match. On a concédé pas mal d’occasions. » Mais ce n’est sûrement pas un hasard si Paris a dû attendre la 87ème minute pour prendre l’avantage. Ismaël Diomandé :
L’état d’esprit était là. On a raté des ballons, on a fait des erreurs, mais on a couru les uns pour les autres. Après, ça reste frustrant de perdre comme ça, sur des erreurs qu’on peut éviter. Sur le deuxième but, on peut faire mieux. On va apprendre de nos erreurs. Cela va nous servir pour la suite.
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Une semaine constructive au goût d’inachevé
La tête de Crivelli sur ce coup-franc inexistant (belle simulation du Caennais) est venu s’écraser sur la barre transversale. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Une semaine à trois matchs s’est achevée avec la réception du Paris Saint-Germain ce samedi 2 mars 2019. Le bilan est négatif : un point pris en championnat et une élimination en quart de finale de la Coupe de France. Pourtant, les Caennais vont légèrement mieux que les semaines précédentes. À Toulouse, il leur a manqué une poignée de minutes pour ramener les trois points. Contre Paris, ils ont approché le nul. Reste Lyon en coupe, où Malherbe est apparu plus apathique mais est revenu à 2-1 dans le dernier quart d’heure. Fabien Mercadal :
On sort de là avec un point et une élimination en Coupe de France. C’est pour ça que je dis qu’on est déçus. Il nous manque toujours un bout. Il faut qu’on arrive à être plus costaud mentalement pour réussir à valider ce qu’on fait de bien sur le terrain, parce qu’il y a quand même de bonnes périodes dans les matchs.
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Une exigence de comportement
Les Caennais de Casimir Ninga, qui se donne aussi en défense, vont devoir garder cette exigence de comportement. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Quelque chose a changé samedi soir au stade d’Ornano. Pas un sifflet n’est tombé du stade, hormis celui qui animait une tribune parisienne toujours aussi sonore. La réception du PSG a peut-être marqué le début d’une réconciliation entre Caen et son public. Contre une équipe de la dimension de Paris, les Malherbistes n’ont pas eu d’autre choix que de faire les efforts. Et leur public attend d’abord cela d’eux. Brice Samba :
Je l’ai dit aux gars à la fin du match : maintenant, on est dans la m… parce qu’il va falloir reproduire ce genre de performance. On n’a plus le choix. Il reste onze matchs, onze finales. On va se dépouiller pour obtenir ce maintien. Si on est exactement comme on a été [samedi] soir, je pense qu’on se maintiendra.
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La confirmation Jonathan Gradit
Pas grand-chose ne passe avec Jonathan Gradit, qu’on n’attendait pas à un tel niveau en défense centrale. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Il a été recruté comme la doublure de Frédéric Guilbert au poste de latéral droit, et il est désormais le patron de la défense caennaise. Jonathan Gradit, passablement déçu quand il a traversé la zone mixte sans s’arrêter samedi soir, est la sensation du Stade Malherbe depuis quelques semaines. Contre Paris, il a encore été d’une solidité à toute épreuve, alors même qu’il était associé à un jeune joueur totalement inexpérimenté dans la charnière centrale. La prise de responsabilité n’est manifestement pas un souci pour l’ancien tourangeau, qui avait passé la deuxième partie de saison dernière sur le banc en Ligue 2… Fabien Mercadal, qui l’a fait venir l’été dernier :
Jo Gradit vient de réaliser trois grosses prestations. Je ne crois pas en lui depuis quinze jours. Je le connais très bien et j’étais persuadé depuis le début de la saison qu’il arriverait à s’imposer si ses soucis athlétiques le laissaient tranquille. C’est un très bon joueur. Il peut jouer aux quatre postes de la défense.
Enfin prendre des points
Maintenant, il faut convertir ! (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Caen va tenter de prendre au moins un point à Rennes, dimanche 10 mars 2019 à Rennes (17h00). Avec 20 points au compteur, le Stade Malherbe reste dix-huitième de Ligue 1. Il en est à neuvf matchs consécutifs sans victoire. Dijon, qui a perdu ce dimanche 3 mars à Lille (1-0), est toujours derrière à la différence de buts (-14 pour Caen, -20 pour Dijon). Après son nul contre Nantes (0-0), Guingamp revient à un petit point du duo. Amiens, lui aussi auteur d’un nul (2-2 à Reims), est désormais à cinq points de Caen. Un petit trou est fait entre les trois équipes du fond de tableau et celles qui les précèdent. D’où l’importance du futur court déplacement en Bretagne. Fabien Mercadal :
Au match aller, on n’avait pas été dépassés par cette équipe mais on lui avait quasiment offert le match (Caen avait perdu 1-2 avec un incroyable raté de Ninga, ndlr). Ce serait un sacré pied de nez que d’inverser la tendance, parce que ça avait été le début de notre plongée.