Le Team Fybolia Locminé a disputé la première manche de la Coupe de France de DN3 à l’occasion de la Vienne Classic. Retour sur ce déplacement victorieux.
– Samedi 2 mars 9 h 30 : Avec cinq minutes d’avance sur l’horaire prévu, le Team Fybolia quitte le service course de Locminé. Le directeur sportif Léo Moréac, son assistant Vincent Botas, le mécanicien Romain Morice accompagnent les trois coureurs Théo Cotard, Lomig Le Clec’h et Antoine Prod’homme.
– Vannes 9 h 50 : Sur l’entrée de covoiturage à l’entrée de Vannes, la délégation locminoise récupère Maxime Renault, venu en voisin de Plaudren où il réside depuis peu. Direction Nantes Saint-Herblain pour retrouver Adrien Rimasson et Quentin Demeslay, jeune éducateur d’à peine 20 ans qui termine son cursus de directeur sportif au sein du Team Fybolia.
A lire aussi : Adrien Rimasson vainqueur en Vendée
Après une pause casse-croûte sur l’aire de la Vendée (A 83) en fin de matinée, la descente vers la Vienne se poursuit pour les deux véhicules qui rejoignent en milieu d’après-midi la région poitevine pour une reconnaissance du parcours en ligne.
– Chasseneuil-du-Poitou, hôtel Campanile, 19 h : Premier minibriefing qui permet à Léo Moréac de rappeler le barème de points de la Coupe de France. « Terminer 7e et 8e, c’est moins bien que de gagner. La première équipe de DN3 en 2018 avait totalisé 44 points de moyenne. » N.D.L.R : le Team Fybolia va glaner 84 points sur cette première manche.
Après le dîner, les coureurs puis un peu plus tard l’encadrement regagnent leurs chambres. Demain c’est le grand jour.
– Dimanche 9 h : Après avoir pris leur petit déj’ à 8 h 30, les coureurs du team retrouvent leur directeur sportif pour le véritable briefing.
« Quoi qu’il arrive ça va être dur, attendez-vous à souffrir. »
Et Léo Moréac de citer « l’adversité : Bricquebec, Pavilly Barentin, Douai, Marmande et les Parigots (N.D.L.R : Paris Cycliste Olympique). Mais on ne connaît pas l’hiver des coureurs. Après, on sait que des gars comme Patoux ou De Vink seront à surveiller. »
« Il faudra la jouer malin », prévient Antoine Prod’homme, cinquième l’an dernier de la Vienne Classic, avant que Léo Moréac appelle ses coureurs à prendre les choses en main. « Soyons maîtres de notre destin. »
– Dimanche 10 h : Réunion des directeurs sportifs où Léo Moréac retrouve notamment Camille Coualan, l’ancien quadruple champion de Bretagne sur route, aujourd’hui DS du VS Valletais, mais aussi Kévin Fouache (La Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme). Après les recommandations du directeur de l’épreuve Christian Rougeon, « un mec bien », dixit le directeur sportif locminois, le moment le plus attendu est le tirage au sort de l’ordre des voitures. Le 11 sort pour le Team Fybolia. « Ce n’est pas mal, c’est un bon numéro au foot », plaisante Léo Moréac, par ailleurs passionné de ballon rond. Avec le numéro 24 (dernier de la file), le DS du Team Poitou a moins le sourire…
– Dimanche 12 h : Toute l’équipe du Team Fybolia a rejoint Chasseneuil-du-Poitou, commune de près de 5 000 habitants, dont l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a été adjoint au maire de 1995 à 2001. Le sud du parc du Futuroscope est établi sur le territoire de Chasseneuil-du-Poitou. L’ambiance est décontractée même si on sent que la pression monte chez certains coureurs. L’heure est aux dernières recommandations de Léo Moréac qui insiste une fois encore sur le collectif. Adrien Rimasson, après s’être mis au chaud dans la voiture de son DS, rejoint le départ le dernier. Et comme d’habitude, La Prod (Antoine Prod’homme) est venu vérifier son vélo auprès du mécano Romain Morice.
– Dimanche 13 h : C’est parti pour 141,6 km à travers la campagne poitevine. Pour Léo Moréac, le premier point stratégique a lieu juste après le kilomètre 36,4. « Dès que ça se découvre, ça doit faire faire boom », avait insisté le directeur sportif en début de matinée. Ses coureurs sont bien au rendez-vous et assurent un tempo élevé, relayés par les coureurs de La Roche-sur-Yon. « ça ne pète pas », constate Léo qui ne s’inquiète pas, outre mesure, de l’échappée en cours persuadé que son leader Maxime Renault allait passer à l’attaque. Chose dite, chose faite et l’ancien professionnel de rejoindre la tête de course.
– Dimanche 16 h 30 : Enervé par la mauvaise qualité de transmission radio sur le final, Léo Moréac « subit » le sprint, enrage de la deuxième place de Maxime Renault qu’il retrouve peu de temps après l’arrivée. Après quelques mots de consolation, le directeur sportif rejoint le podium animé sans doute d’un pressentiment. Bingo, la photo finish montre que Maxime Renault s’impose de quelques centimètres. C’est l’euphorie dans le camp locminois.
A voir aussi : Maxime Renault vainqueur de la Vienne Classic
– Dimanche 17 h 30 : Après le protocole, c’est l’heure du débriefing et Léo Moréac ne tombe pas dans le « politiquement correct ». « On a gagné, c’est cool, mais on a loupé deux ou trois choses. » Et le DS locminois de regretter l’absence d’un coureur accompagnant Maxime Renault dans le contre et le manque de vigilance des deux sprinteurs maison Adrien Rimasson et Théo Cotard, « coupables » de ne pas avoir pris le bon wagon.
– Dimanche 19 h 30 : Privilégiant l’esprit de groupe, Léo Moréac décide que les « Fybs » dînent ensemble à la cafétériat de l’aire de la Vendée à Sainte-Hermine. L’occasion pour Maxime Renault d’arroser sa victoire par un « plateau bières » apprécié de toute la délégation. A boire forcément avec modération…
– Dimanche 23 h : L’expédition dans la Vienne prend fin à Locminé. Des trois derniers coureurs du voyage, Lomig Le Clec’h semble accuser le coup. Le staff s’autorise, lui, à un dernier verre dans le pub ami. La première épreuve de la Coupe de France DN3 est terminée. Rendez-vous pour la deuxième, le Tour de la Communauté d’Agglomération Saint-Avold Synergie en Moselle le mercredi 8 mai. Mais d’ici-là, les « Fyb’s » seront alignés ce week-end sur Plaintel – Plaintel et Manche Atlantique.
A lire aussi dans La Gazette du Centre Morbihan du vendredi 8 mars 2019