Toulouse Métropole revendique 584 kilomètres de voies cyclables sur son territoire. De nouveaux aménagements cyclables sont programmés en 2019. À commencer par la création de passerelles : sur la Saune entre Balma et Toulouse, sur la Sausse entre L’Union et Toulouse, et sur le Touch au niveau du parc de la Barigoude.
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400 millions d’euros nécessaires d’ici 2030
Cependant, la Ville rose a encore des efforts à faire, selon l’association 2 pieds 2 roues. Les besoins en matière de réseau cyclable exige « un budget conséquent estimé à 400 millions d’euros » d’ici 2030 :
Ce plan se compose de huit lignes de réseau express vélo, et de près de 700 kilomètres d’axes structurants.
Contacté par Actu Toulouse, Sébastien Bosvieux, vice-président de l’association 2 pieds 2 roues, épingle les dix endroits les plus dangereux à Toulouse pour les cyclistes. « Notre association se base sur des éléments concrets », précise Sébastien Bosvieux. Le Schéma directeur cyclable d’agglomération, le baromètre des villes cyclables et l’application VelObs sont autant de données disponibles permettant de recenser les points noirs du réseau cyclable à Toulouse ».
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L’avenue de Grande-Bretagne
Entre Patte-d’Oie et le milieu de l’avenue de Grande-Bretagne, « les aménagements sont dignes des années 1980 », ironise Sébastien Bosvieux. Le vice-président de l’association 2 pieds 2 roues poursuit :
Il s’agit d’une route ancienne, sans bande cyclable, avec une chaussée en mauvais état. Cet axe deux fois deux voies pourrait laisser la place à une seule voie dans chaque sens de circulation. Cela permettrait de récupérer de la place pour aménager une piste cyclable unidirectionnelle de part et d’autre de la chaussée.
L’avenue Étienne Billières
Toujours dans le quartier Saint-Cyprien, l’avenue Étienne Billières est pointée du doigt. « C’est là aussi un axe deux fois deux voies avec des contre-allées pour le stationnement », décrit Sébastien Bosvieux. « Les cyclistes sont censés rouler sur la contre-allée, ce qui est dangereux. Les automobilistes qui cherchent une place pour se garer ne sont pas toujours vigilants ».
Selon le vice-président de l’association 2 pieds 2 roues, la municipalité est face à des arbitrages :
Près de 80 % de la chaussée est dédiée à la circulation automobile. Il serait souhaitable de redistribuer l’espace public en faveur des piétons et des cyclistes.
La route de Saint-Simon
La route de Saint-Simon est longue. L’association 2 pieds 2 roues milite pour un aménagement cyclable sur toute la portion.
Sur un large tronçon, les cyclistes n’ont pas d’autres choix que de rouler à côté des voitures « qui vous frôlent de près », explique Sébastien Bosvieux.
Jean Rieux et Saint-Exupéry
Les avenues Jean Rieux et Saint-Exupéry, dans le quartier Côte Pavée, partagent la même configuration. « Il s’agit de routes étroites desservant les faubourgs de la ville », décrit Sébastien Bosvieux. « Il faudrait supprimer des places de stationnement pour créer des aménagements cyclables ».
Route d’Agde
Comme les avenues Jean Rieux et Saint-Exupéry, la route d’Agde est un axe pénétrant. Cette route permet de rejoindre les allées Jean-Jaurès depuis la zone de Balma Gramont via le quartier de la Roseraie.
Une bande cyclable est présente sur l’avenue Georges Pompidou, puis sur l’avenue Léon Blum, au niveau de Jolimont. Une véritable piste cyclable prend ensuite le relais sur l’avenue Yves Brunaud, le long du métro. Paradoxalement, l’aménagement cyclable cesse au moment d’atteindre la route d’Agde.
À proximité du centre commercial de Balma-Gramont, un aménagement cyclable permet toutefois de passer au-dessus du périphérique. Ce qui n’est pas le cas dans l’autre sens, où le cycliste est contraint d’aller sur le trottoir…
Concernant cet axe routier, l’association 2 pieds 2 roues propose un aménagement parallèle à la route d’Agde, à proximité du métro Roseraie. « Une passerelle dédiée aux vélos permettrait de traverser ensuite le périphérique », ajoute Sébastien Bosvieux.
Faubourg Bonnefoy
Concernant le Faubourg Bonnefoy, entre la commune de L’Union et l’avenue de Lyon, l’association 2 pieds 2 roues dit être particulièrement sollicitée. « Il faudrait a minima une bande cyclable », insiste Sébastien Bosvieux.
Grande Rue Saint-Michel
« Une bande cyclable existe, mais uniquement dans un sens », souligne Sébastien Bosvieux, de l’association 2 pieds 2 roues. Ce dernier propose de supprimer du stationnement d’un côté de la Grande Rue Saint-Michel afin d’aménager une bande cyclable dans chaque sens de circulation.
Dans le prolongement de la Grande Rue Saint-Michel, Sébastien Bosvieux pointe aussi l’avenue de l’URSS. « Elle est restée bloquée dans les années 1960 », insiste-t-il. « C’est une rue d’un autre temps, il n’y a rien pour les vélos ».
Rue de Metz
« C’est l’une des rues de Toulouse les plus accidentogènes pour les vélos et les piétons », indique Sébastien Bosvieux, vice-président de l’association 2 pieds 2 roues. « Nous souhaiterions la piétonnisation de la rue de Metz. Cet axe pourrait être limité aux riverains et aux bus ».
Ce responsable associatif aimerait voir la gare terminus Tisséo du Cours Dillon déménager :
Son emplacement n’est pas satisfaisant. Si les bus n’avaient plus à traverser la Garonne à cet endroit, le Pont-Neuf pourrait être entièrement piéton.
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Boulevard de Suisse
Aux Minimes, le boulevard de Suisse pourrait être mieux aménagé. « Il y a le potentiel pour une piste cyclable confortable, bien séparée de la circulation automobile », insiste Sébastien Bosvieux, vice-président de l’association 2 pieds 2 roues.
Des aménagements cyclables existent au niveau des Ponts-Jumeaux, mais font défaut à l’approche du boulevard Silvio Trentin.
Grand Rond
« À chaque sortie, il y a danger », prévient Sébastien Bosvieux, pour 2 pieds 2 roues. « Pour le Grand Rond, l’idée serait de réduire le nombre de voies en passant de trois à deux voies. Ce réaménagement permettrait d’avoir une piste cyclable à double sens, bien séparée de la route, avec des feux tricolores à chaque sortie du rond-point ».
Passerelle de la Poudrerie
La passerelle de la Poudrerie est à sens unique, du quartier Empalot en direction de l’Île du Ramier. Les trottoirs sont particulièrement étroits… L’association 2 pieds 2 roues propose de fermer cette passerelle à la circulation automobile. L’accès à l’Île du Ramier, pour les véhicules, continuerait de se faire au niveau du pont Pierre de Coubertin.
Les cyclistes pourraient alors emprunter la passerelle de la Poudrerie dans les deux sens de circulation. Une solution en attendant les futures passerelles prévues dans le projet de Central Park sur l’île du Ramier.
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