
Une rencontre peu banale… un taureau inconnu ! (photo d’illustration) (©DR)
Lorsque l’adjoint, Patrick Bieber, fait écho de cette histoire lors du conseil municipal de Verneuil-sur-Avre (Eure), lundi 25 mars 2019, il précise d’emblée : « Ce n’est pas un gag ! »
Combien le droit de garde ?
Il évoque en effet la découverte d’un agriculteur vernolien, Hervé Cochery, deux semaines auparavant, d’un taureau non désiré dans son pré ! Ce qui provoque aussitôt les rires de l’assemblée. « La police municipale est intervenue, c’est désormais entre les mains de la gendarmerie. »
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Et si cette histoire est arrivée jusqu’au conseil municipal, c’est qu’il fallait voter le tarif de droit de garde pour l’animal.
Nous avons décidé d’un dédommagement de 10 € par jour de garde », indique Patrick Bieber. « Moi, je n’ai rien demandé. C’est la démarche légale m’a-t-on dit », rétorque l’agriculteur.
Un veau volé ?
Un tarif qui convenait à l’assemblée, seulement c’était sans compter la facture du vétérinaire, et de l’équarrisseur… Et subitement, après cette annonce les rires se sont arrêtés sur ce sujet.
A ceci s’ajoute le fait que le taureau n’est pas bagué et sans bague, il n’a pu être identifié, et c’est à partir de ce moment que les problèmes ont commencé.
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L’animal aurait été bagué, nous n’en serions pas là. Des animaux qui s’échappent, ça peut arriver », précise Hervé Cochery. Au loin, j’ai aperçu qu’il avait une oreille qui était déchirée, bon ça peut tout à fait être un accident. »
Sauf que la thèse de l’accident et de l’animal échappé n’est pas la piste privilégiée par l’éleveur.
Cela peut aussi être des gens qui ont volé un veau, et qui ne se sont pas rendu compte que ça pouvait grossir ! Et il ne devait pas être dans un état naturel, car il n’est pas bien gros. Ils ont même coupé des fils pour le mettre dans mon champs. »

C’est dans cette parcelle que le taureau erre, en attendant son heure.
Risque de contamination du troupeau
L’éleveur, bien embêté par cette situation rocambolesque n’a pas d’autre choix que de l’envoyer à l’équarrissage.
C’est malheureux pour lui, mais il n’est pas bagué. Si on veut être exemplaire dans les règles pour l’alimentation, je ne peux pas me permettre de garder une bête qui pourrait contaminer un troupeau de cent génisses. Je ne vais pas foutre mon élevage en l’air pour un taureau non bagué. »
Et la situation va commencer à devenir urgente pour l’éleveur car ses génisses doivent arriver dans le pré, début du mois d’avril.
Une histoire « abracadabrante » pour reprendre les mots de l’élu.
Valentin Mauduit