
Tom Buron, lors d’une précédente lecture musicale. ©Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé
Le poète Tom Buron avait déjà publié Le blues du 21e siècle et Nostaljukebox. Peu avant la sortie de la suite (et fin), Nadirs (qui sera lancé le 10 mai, à Bruxelles), il sera lui aussi présent sur la scène de La Factorie — Maison de poésie / Normandie, vendredi 5 avril, à Val-de-Reuil (Eure).
Trois œuvres, trois formats
L’auteur se dit influencé par la beat generation et par la revue Le Grand jeu autour de Roger Gilbert-Lecomte. Son deuxième ouvrage a d’ailleurs été préfacé par un des derniers survivants de la beat generation, Jack Hirschman.
« Je suis influencé par la musique, par le jazz, par les voyages, le rapport à la Ville, notamment Paris, moi qui viens de la banlieue », énumère-t-il.
À Val-de-Reuil, ce sera la première fois qu’il fera une lecture musicale de ce dernier texte. « Je ne viens pas pour faire du « work in progress » [N.D.L.R : une œuvre en cours de réalisation], mais c’est un choix personnel », tempère-t-il. Il voit un peu son passage comme une forme de test, une première représentation pour sa dernière œuvre.
Avec sa trilogie, Tom Buron a souhaité présenter des formats hétéroclites. Le premier, Le blues du 21e siècle, était une sorte de long poème, en trois parties, « très narratif et déstructuré ».
Le second, Nostaljukebox, était constitué en feuillets distincts, formant un tout mais pouvant se lire séparément, et avec une forme de répétition stylistique, comme chez les conteurs médiévaux ou les œuvres lhomériennes. Bref, celles venues de la tradition orale.
Un accompagnement à la guitare électrique
Nadirs, qui sera présenté à La Factorie, avec un accompagnement musical (à la guitare électrique), est formé de « cinq parties distinctes très différentes au niveau de la forme ».
« C’est important de se renouveler pour moi. Je ne me vois pas proposer les mêmes thèmes ou les mêmes formats dans cinq ou six livres, argumente-t-il. Même si le public varie, et donc que c’est un parti pris risqué. »
Tom Buron est déjà venu à La Factorie, à l’occasion du festival Poésia, et explique être particulièrement admiratif du cadre proposé. « Je suis intéressé par le syncrétisme, et je suis fasciné par l’église de Léry et par l’île. »
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« Un côté retraite » à La Factorie
Il voit son passage un peu comme une façon de faire un pas de côté. « Il y a un côté retraite. La ville est un bouillonnement qui m’attire et me repousse. »
Son passage à La Factorie lui aura donc permis de prendre un peu de recul et de « prendre le temps de travailler sur beaucoup de choses ».
Vendredi 5 avril, lectures de Tom Buron (voir ci-dessous), Amy Hollowell et Sabine Huynh, à 20 h 30, à La Factorie — Maison de la poésie / Normandie.