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Cherbourg : un homme victime d'actes de barbarie pour une dette de cannabis

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Le prévenu a tiré quatre fois sur son locataire et sa sœur.

Les trois prévenus ont utilisé des balles à blanc pour intimider l’homme (©PxHere)

Ils étaient trois à comparaître ce mardi 23 avril devant le tribunal de Cherbourg, pour avoir, dans la nuit du 15 au 16 avril dernier, avec trois autres jeunes dont un mineur, dressé un guet-apens contre un homme qui avait une dette de stups.

Ils l’ont séquestré, tabassé, blessé, menacé de mort pour qu’il rembourse son dû, et l’ont contraint à leur donner 100 € sous la menace.

Les trois prévenus avaient été extraits de leur cellule. Le mineur qui faisait partie de l’expédition punitive a déjà été jugé.

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Manquaient deux compères, en fuite, mais dûment identifiés : ils font l’objet d’un mandat de recherche.

Un acte d’une extrême gravité 

Cette affaire était donc au rôle de l’audience correctionnelle du tribunal de Cherbourg.

Ainsi l’avait voulu et l’avait justifié le substitut du procureur. Mais, aux yeux de l’avocate qui défendait les intérêts de la victime, les qualifications retenues pour définir ce guet-apens, ne rendaient pas compte de la réalité et l’extrême gravité des sévices subis par son client, brûlé à la tempe, brûlé à la pointe des seins, lacéré : 

Il a été torturé, victime d’actes de barbarie.

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Une affaire complexe

Pour l’avocate, l’examen de tels actes est du ressort de la cour d’assises, et non du correctionnel.

Le substitut du procureur a reconnu l’aspect « abominable » des faits. Mais les jours d’incapacité reconnus à la victime par le médecin légiste se limitaient à 5…

Les prévenus ont reconnu les actes commis, les brûlures volontaires imposées à la victime, le fait d’avoir tiré une balle à blanc dans l’appartement… Le choix a été fait de correctionnaliser cette affaire, pour une réponse pénale rapide/

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Après s’être retirés pour délibérer, la présidente et ses assesseurs ont eu une manière d’aborder les faits différente du parquet. Devant la complexité du dossier reconnue par les juges, l’affaire est renvoyée au procureur pour qu’il statue à nouveau sur la juridiction à solliciter.

En attendant, ils ont décidé que les trois prévenus présents à l’audience seraient maintenus en détention


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