Un « gilet jaune » a brisé une vitre de la voiture d’un Allemand originaire de Sarrebruck, lundi 19 novembre 2018, lors des blocages sur les axes routiers de Forbach (Moselle).
Des saluts nazis et la moustache d’Hitler
Nos confrères allemands du Saarbrücker Zeitung relatent l’histoire de Jannis Kratz, le conducteur du véhicule immatriculé outre-Rhin. Le jeune homme de 24 ans aurait perdu patience alors qu’il était bloqué au rond-point du restaurant McDonald’s.
Mais le conducteur apporte d’autres détails d’une tout autre connotation. Selon lui, des manifestants auraient imité la moustache d’Adolf Hitler avec les doigts, ou encore proféré des saluts nazis devant lui.
Selon le journal luxembourgeois L’Essentiel, rapportant également cette affaire, des «Heil Hitler» ont même été entendus, alors que d’autres manifestants riaient devant ces provocations de mauvais goût. Le quotidien assure que Jannis, pour sa part, « n’est pas prêt de retourner à Forbach ».
Pas de plainte enregistrée, pas de preuve exploitable
Jannis Kratz dit également qu’une voiture de police était présente et qu’il a tenté d’expliquer son histoire à un officier, mais que personne ne l’a écouté.
Contactée par Lorraine Actu, la police de Forbach dit n’avoir enregistré aucune plainte officielle pour les faits signalés. L’Allemand dit également disposer de plusieurs photos de sa caméra embarquée, mais aucune d’elle n’a été diffusée sur les réseaux sociaux.
Des dérapages de gilets jaunes ailleurs en France
« Retourne chez toi ! » « Retourne dans ton pays ! » « Dégage ! » « Casse-toi pouffiasse ! » A Cognac, en Charente-Maritime, une automobiliste noire a été la cible ce week-end de propos racistes, comme le montre une vidéo diffusée par le quotidien régional La Charente libre.
Sur Twitter, la préfecture de la Charente annonce que la police nationale a aussitôt fait un signalement au procureur de la République d’Angoulême.
Un autre incident s’est produit sur le barrage filtrant de Châteaufarine, le plus grand centre commercial de Franche-Comté.
« Un reporter bénévole de la radio associative locale Bip » a en effet été « pris à partie par un manifestant, a essuyé des injures racistes » puis « a été frappé au visage », rapporte L’Est républicain. Le journaliste est allé aux urgences faire constater ses blessures.
A Bourg-en-Bresse, c’est l’agression homophobe présumée d’un conseiller municipal par des « gilets jaunes » qui a suscité l’indignation, notamment du ministre de l’Intérieur lequel a condamné des « actes odieux ».