A Bayeux (Calvados), les Gilets jaunes restent mobilisés. Samedi 24 novembre 2018, au plus fort de la journée, vers 17 h, ils étaient plus de 500 à être rassemblés autour du rond-point Einsenhower, où un « campement » a été installé.
Une semaine jour pour jour après le début du mouvement, ils étaient donc au moins aussi nombreux que le samedi 17 novembre dernier, date qui a marqué le départ de la mobilisation dénonçant globalement la politique du gouvernement.
Pas de blocages filtrants tout autour du by-pass mais des marches
Mais les actions menées ce samedi 24 novembre n’avaient rien à voir avec celles du 17. Les Gilets jaunes n’ont pas procédé à des barrages filtrants et des opérations escargot tout autour du by-pass, ni bloqué l’accès aux grandes surfaces et aux stations-service.
Ils ont choisi de maintenir leur présence autour du rond-point Einsenhower tout en faisant entendre leur voix dans Bayeux – à grand renfort de slogans et de chants de la Marseillaise – en procédant à deux marches, l’une le matin et l’autre l’après-midi.
Opération escargot sur la RN 13
Ce dimanche 25 novembre dans l’après-midi, pour la première fois, les Gilets jaunes ont décidé de réaliser une opération escargot sur une partie de la RN13. Ils l’ont pris route de Littry avant de sortir au niveau du rond-point de Lactalis et de revenir vers le rond-point Einsenhower, toujours par la nationale. Une quarantaine de véhicules y ont participé.
Pour les manifestants, qui étaient environ 200 au plus fort de la journée, ils s’agissait là encore de faire entendre leur colère. Mais pour les forces de l’ordre, cette action, qui a ralenti la circulation à 30 km/h sur une départementale où la vitesse est d’ordinaire limitée à 110 km/h, était particulièrement dangereuse. Elles ont ainsi relevé les plaques d’immatriculation de tous les véhicules y ayant participé en vue d’une éventuelle verbalisation.
Pour rappel, les véhicules qui s’arrêtent et stationnent autour et aux abords du rond-point Einsenhower s’exposent eux aussi à une verbalisation dans le cadre d’un arrêté préfectoral pris du 22 novembre au 2 décembre 2018.