Du 2 au 9 décembre 2018, à Pkljuka (Slovénie), ce sera la première étape de la coupe du monde de biathlon de la saison. Les Jurassiens sélectionnés sont : Célia Aymonier (Défense EMHM/Ski-club Les Fourgs), Anaïs Bescond (Défense EMHM/ Ski-club Morbier-Bellefontaine-Morez) et Quentin Fillon-Maillet (Douanes/Ski-club du Grandvaux), ainsi que Simon Desthieux (Défense EMHM/Ski-club Lompnes – 01).
Il y a quelques jours, Anaïs Bescond, championne olympique nous livre ses impressions et ses ambitions.
Comment avez-vous « digéré » ces Jeux Olympiques à Pyongchang avec le titre olympique, les deux médailles de bronze et toute la médiatisation ?
Jusqu’à présent, j’étais littéralement boostée par cette merveilleuse dernière saison vraiment parfaite. Mais depuis quelque temps je ressens de plein fouet la pression. Celle-ci s’explique parce qu’il y a l’attente pour moi d’attaquer la saison, mais aussi l’attente du public et des médias. Je sais que cette fois je vais être attendue au niveau de mes résultats.
En attendant les premières compétitions, comment s’est déroulée votre préparation ?
Elle s’est bien passée. Je trouve que ça roule et que ça va dans le bon sens. Aujourd’hui il y a vraiment cette attente de commencer et de voir exactement où j’en suis. Chaque année à cette période, j’ai cette impatience de commencer.
Avez-vous changé quelque chose par rapport à la saison dernière ? Non. Je n’aime pas trop le changement et je suis quelqu’un de fidèle à mon matériel.
Les skis Madschus m’accompagnent depuis mes débuts en coupe du monde. Donc je ne vois pas pourquoi changer surtout qu’ils me font encore confiance cette saison. Donc on poursuit et c’est pareil pour le reste. La carabine a été un peu modifiée l’an dernier, et je repars avec dans les mêmes conditions. Le grand changement à l’inter-saison a été le changement d’entraîneurs (Frédéric Jean et Vincent Porret), mais en terme de préparation pure on n’a pas apporté de modifications.
Au niveau du groupe après le départ de Marie-Dorin Habert dont vous étiez proche, comment ça va au sein de l’équipe ?
Depuis la reprise au printemps, cela se passe bien et il y a une belle osmose dans l’équipe avec une belle émulation et l’envie d’aller chercher en relais, ce qu’on n’est pas arrivées à faire depuis 2011. C’est toujours au goût du jour.
Et en individuelle quels sont vos objectifs ?
J’ai remarqué que l’année dernière j’avais eu des objectifs assez élevés et finalement, tout en ayant un peu peur d’annoncer les choses, cela m’a plutôt bien réussi. J’ai même réussi mieux que ce que j’avais espéré. Alors cette année je ne vais pas me mentir ni mentir au public, mais j’ai encore des ambitions élevées, car j’ai envie d’aller chercher un classement général proche du top 3. Le calcul est facile à faire. Pour réaliser cela, il faut que je flirte régulièrement avec le podium en coupe du monde et si j’y arrive, je pourrai viser des médailles au championnat du monde en mars. Donc il n’y a plus qu’à (rires) ! L’hiver dernier, j’ai manqué d’un peu de réussite au tir. Avec une balle en plus dans la cible un top 15 se transforme en top 5. Il faut donc que je mette plus de chances de mon côté.
Quant aux sites de compétition, avez-vous des sites préférés ?
Je parle toujours d’Antholz parce que j’ai remporté une coupe du monde là-bas, mais il y a déjà un petit moment. Du coup ce serait bien que je le renouvelle. C’est un profil de piste qui me plaît bien et une ambiance que j’adore. Ce sera l’un de mes rendez-vous. Mais je suis vraiment enthousiaste par rapport à la programmation que je connais bien, avec une découverte à Park City et ça, c’est très motivant, tout comme celui de Canmore où je me suis entraînée cet été.
Le point d’orgue sera bien sûr les championnats du monde en mars. Sinon je n’ai pas de format de course favori, car j’ai déjà fait des podiums sur chacun des formats. Je n’ai pas de préférence ou de bête noire et je ne veux pas m’en fixer. Je suis motivée par toutes les courses et toutes les épreuves. Je vais prendre course après course pour engranger du plaisir et disputer chaque course comme si c’était la dernière. Je ne me suis pas fixé l’objectif des prochains jeux parce que c’est loin, mais je regarde déjà les Mondiaux dans deux ans à Antholz !
Le calendrier des épreuves.
Dimanche 2 décembre à 12 h : relais mixte simple. A 14 h 30 : relais mixte double.
Mercredi 5 décembre à 14 h 15 : 20 km individuel hommes.
Jeudi 6 décembre à 14 h 15 : 15 km individuel dames.
Vendredi 7 décembre à 14 h 15 : 10 km sprint hommes.
Samedi 8 décembre à 14 h 15 : 7,5 km sprint dames.
Dimanche 9 décembre à 11 h 45 : 12,5 km poursuite hommes. A 14 h 445 : 10 km poursuite dames.