Le Jaudy sera ouvert dimanche de la Toussaint, de 9 h à 18 h, sans interruption. Un petit événement pour le bourg qui a perdu ce dernier commerce il y a bientôt trois ans.
A l’avenir, il est prévu qu’il ouvre le samedi et le dimanche matin. Et plus, si affinité. Ce sera en fonction de la fréquentation, mais aussi de la mobilisation des bénévoles qui travaillent depuis plusieurs mois autour de ce projet.
Promouvoir les circuits courts
« Notre objectif est de sauver le bistrot, mais surtout de créer une épicerie de proximité, pour promouvoir les circuits courts et les produits non-industriels, sous la forme d’une coopérative », précise Thierry Pérennes, coprésident de l’association saint-laurentaise L’Aire Solidaire.
L’idée est née au moment de la campagne des élections municipales. « Les habitants ont beaucoup dit qu’ils regrettaient le commerce du bourg. Quelques mois après, la maire, Annie Le Gall, a provoqué une réunion sur l’avenir du bistrot, qui appartient à la mairie. »
Près de 30 personnes se sont retrouvées autour d’une table pour en discuter. « Dans la mesure où les trois derniers gérants ont fait faillite, selon, moi, la gérance n’est pas viable pour une personne. J’ai donc proposé de créer une société coopérative d’intérêt collectif », poursuit Thierry Pérennes.
L’exemple d’Augan, dans le Morbihan
La société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) consiste en un montage qui permet d’associer des acteurs multiples autour d’un même projet (salariés, producteurs, bénévoles, usagers, collectivités publiques, associations, etc.). A l’image de celle qui existe autour du projet Champ Commun, à Augan (56).
Plusieurs réunions ont suivi et rapidement l’association L’aire Solidaire a été créée. Elle rassemble 22 adhérents. Fin juin, un marché de producteurs locaux a été organisé devant le bar qui a ouvert ses portes exceptionnellement. Depuis, il est ouvert le samedi matin et le dimanche matin.
Avec la licence IV
« Nous faisons dépôt de pain. Nous avons fidélisé une trentaine de personnes, ça fonctionne plutôt bien. Le dimanche, nous vendons une quarantaine de baguettes. » Elles sont livrées par un boulanger de Ploumagoar.
Le samedi, il est aussi possible de commander des pâtisseries pour le lendemain. « Sur commande seulement, pour respecter notre philosophie du pas de gaspillage. Nous sommes dans un service, et pas dans le rendement. »
Thierry Pérennes a aussi suivi une formation de permis d’exploitation. L’association dispose donc de la licence IV qui lui permet de servir tous types de boissons.
Yec’hed mat !