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Fausse école Montessori à Pont-de-l’Arche : l’arnaqueuse condamnée à six mois avec sursis

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Absente jeudi 5 septembre 2019 au tribunal d’Évreux, la créatrice de la fausse école Montessori a été jugée notamment à six mois de prison avec sursis et à 1000€ d’amende.

Absente jeudi 5 septembre 2019 au tribunal d’Évreux, la créatrice de la fausse école Montessori a été jugée notamment à six mois de prison avec sursis et à 1000€ d’amende. (©AdobeStock – illustration)

L’école Montessori devait ouvrir à Pont-de-l’Arche (Eure) en septembre 2016, selon les promesses de la présidente de l’association La Petite Maison Montessori. À l’audience du 7 août 2019, le tribunal d’Évreux rapportait que cette école alternative n’a vraiment existé que pour sa créatrice, Chahinesse, 34 ans.

Absente jeudi 5 septembre 2019 au tribunal d’Évreux, elle a été jugée à six mois de prison avec sursis, 1000€ d’amende, à une interdiction d’exercer dans l’enseignement pendant cinq ans et à plusieurs milliers d’euros de dédommagement pour préjudices moral et matériel.

Entre janvier et juin 2016, la jeune femme a fait miroiter à des parents l’ouverture d’une école Montessori à Pont-de-l’Arche. Or, son association est en liquidation depuis juin 2017. Elle était donc poursuivie pour escroquerie, sur la période du 1er janvier 2016 au 14 juin 2016. En tout, 18 victimes sont recensées. Le tribunal a examiné ce dossier le 7 août 2019.

Embauchées sur Internet

L’association à Pont-de-l’Arche n’étant pas agréée, elle n’a jamais pu ouvrir l’école. Avant ces événements, Chahinesse avait déjà usé de ses fausses qualités de psychothérapeute dans le sud de la France pour un résultat similaire selon l’enquête de gendarmerie ouverte en 2017. Elle se présentait sur le site Internet Le Bon Coin comme la panacée pour les élèves nécessitant un encadrement particulier.

Des contrats de travail ont été signés. Pour les parents des « futurs » élèves, des bulletins d’adhésion ont été tarifés. Puis de mars à mai 2016, quatre stagiaires que la jeune femme devait former avaient fait l’objet de conventions signées à Pôle emploi. Les statuts étant déposés à la Direction de la cohésion sociale, les futures enseignantes étaient payées pour les stages en attendant leurs embauches réelles, CDI promis à la clé.

Lire aussi : Montessori, Freinet, Steiner-Waldorf : contrôle renforcé pour les écoles alternatives

Les fonds envolés

Mais à la rentrée scolaire 2016, l’école n’ouvre pas. Des parents demandent avec insistance, via des lettres recommandées, le remboursement de leurs adhésions et acomptes. La procédure a démarré en avril 2017. Les parents auraient réglé des sommes allant de 200 € à 1 200 €.

Sur les quatre femmes qui devaient être embauchées, trois ont attaqué aux prud’hommes de Louviers car l’attribution des fonds promis n’a jamais été obtenue. Présentes à l’audience du 7 août, celles-ci ont finalement retrouvé un vrai emploi, dont une dans l’enseignement.

Depuis juillet 2016, Chahinesse est introuvable. Elle a coupé le contact avec la mairie. Toutefois, les enquêteurs ont trouvé des traces de plusieurs comptes bancaires clos sur lesquels ils ont décelé de « grosses dépenses pour la vie courante ».

Avant ce jugement, aucune condamnation ne figurait sur le casier judiciaire de la prévenue. La condamnation en première instance est susceptible d’appel. Jusqu’à condamnation définitive, les prévenus sont toujours présumés innocents.

Lire aussi : À Pont-de-l’Arche, la fermeture de la sixième classe est plus probable que sa réouverture


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