Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19125

Dans cette école, la blouse est obligatoire de la maternelle au CE2

$
0
0
Ces enfants portent tous la même blouse bleu marine avec le logo de leur établissement.

Ces enfants portent tous la même blouse bleu marine avec le logo de leur établissement. (©Agnès Chaumont/École de la Miséricorde de Metz/ Document remis)

À la sortie de l’école de la Miséricorde de Metz (Moselle) jeudi 5 septembre 2019, de nombreux enfants ont rejoint leurs parents encore vêtus d’un uniforme bleu marine. Pour certains bambins, c’était la première rentrée des classes. À quelques minutes de la sortie, des parents attendent sur le trottoir étroit, entre le parvis de l’école et les places de stationnement pour les voitures.

12h10, c’est l’heure de l’ouverture des portes. Des élèves de tous âges, en petite section comme dans des classes supérieures, portaient toujours la blouse. Ils ont couru vers leurs parents pour les habituelles scènes de rentrée. « Tu as pu revoir tes copains ? », lance une jeune femme à un enfant. « Alors, comment c’était ? », demande une mère de famille à son fils.

Comme dans toutes les écoles, les enfants ont accouru vers les bras de leurs parents pour une pause déjeuner bien méritée, avec juste cette particularité vestimentaire.

Un uniforme rendu obligatoire

On imagine plutôt les uniformes scolaires sur les écoliers du Royaume-Uni. Pourtant, en France, cette école a décidé de rétablir le port obligatoire de la blouse, de la maternelle au CE2.

L’école privée de la Miséricorde de Metz a mis en place cette initiative en 2018 et l’a reconduite pour cette rentrée 2019. Agnès Chaumont, cheffe d’établissement, explique à Lorraine Actu d’où est née cette idée :

En septembre 2018, l’établissement avait changé de nom à la suite de la fusion de la Miséricorde avec le groupe scolaire Anne-de-Méjanès, pour former l’ensemble scolaire Saint-Étienne. Et qui dit changement de nom, dit changement de logo. Nous avons lancé cette idée pour rentrer dans cette nouvelle appartenance.

Lire aussi : L’uniforme scolaire fait sa rentrée à Provins : une première en France métropolitaine

Un véritable pari

Après avoir rencontré d’autres chefs d’établissement du privé qui pratiquaient ponctuellement l’initiative, Agnès Chaumont a pris contact avec des prestataires pour fabriquer les blouses. Elle décrit l’opération comme « un pari », d’autant que « nous n’avons pas fait de sondage systématique des parents au préalable ».

La question de l’uniforme scolaire divise toujours dans le pays, depuis son abandon en 1968, à quelques rares exceptions près. Outil de discipline pour certains, symbole de conformisme pour d’autres, la tenue vestimentaire unique ne fait pas l’unanimité.

L’opération a été reconduite pour cette rentrée 2019. « Cette fois, nous avons sondé des parents pour savoir s’ils étaient réceptifs ou grincheux face à l’idée. Finalement, l’approbation a été générale », se réjouit Agnès Chaumont. « Les parents des élèves qui portaient la blouse l’an dernier n’ont montré aucun agacement. Il y a un engouement autour de cela », ajoute-t-elle.

L'idée semble séduire les enfants de cette école.

L’idée semble séduire les enfants de cette école. (©Agnès Chaumont/École de la Miséricorde de Metz/ Document remis)

Lire aussi : À Toulouse, une école relève le pari du retour des uniformes scolaires dans ses classes

Qu’en pensent les parents ? 

Du côté des parents d’élèves, le port de la blouse est une satisfaction. « Ça ne nous dérangeait pas. Notre fils avait l’air tout content de la porter ! », témoignent Johanna et Jean-Damien, les parents du petit Gabriel, 3 ans et demi rencontrés devant l’établissement jeudi midi.  Le garçonnet vivait sa première rentrée des classes en petite section. « Ça l’empêche de se tacher pendant les activités manuelles », sourit Johanna.

Même cas de figure pour Julie, la maman de Luna, 3 ans et demi et également dans ses premières heures en petite section. « J’ai moi-même porté des uniformes. C’est une bonne chose, ça évite les démarcations sociales », affirme-t-elle.

Selon une autre mère de famille interrogée par Lorraine Actu, dont les deux enfants sont scolarisés au CP et en petite section, « ça évite qu’on les embête pour leur tenue ». De plus, « à cet âge-là, les enfants ne se soucient pas encore de ce qu’ils portent, ça arrive plutôt en grandissant ».

Pas de sanction mais un dialogue

En classe, « si un élève oublie de porter sa blouse, on va l’appréhender en douceur et lui demander pourquoi il ne l’a pas », explique Agnès Chaumont. « Le problème vient des parents s’ils oublient de faire porter la blouse à leur enfant, c’est compliqué de les sanctionner dans ce cas », poursuit-elle.

Les enseignants peuvent alors prêter une blouse à l’enfant qui n’en a pas au début des cours.

Lire aussi : Uniforme, lever des couleurs, Marseillaise… une école Espérance Banlieues ouvre à Toulouse

Bientôt des hauts pour les CM1 et les CM2 ?

Le port de la blouse étant obligatoire de la maternelle au CE2, les élèves de CM1 et de CM2 se retrouvent sans uniforme. « J’ai quand même perçu qu’ils se posaient la question, même s’il faut prendre en compte la différence de style entre des enfants et des préadolescents », affirme la cheffe d’établissement.

Elle songe ainsi à une proposition facultative d’un vêtement du haut, « bleu marine et avec le logo de l’établissement ». Ainsi, l’école pourrait proposer « des T-shirts, des polos à manches courtes ou longues, des sweat-shirts ou encore des pulls », énumère Agnès Chaumont.

L’idée sera proposée à partir du lundi 9 septembre 2019 au matin.

Lire aussi : Lot-et-Garonne : la fin d’un mythe pour l’école de Tersac, habituée aux caméras de télévision ?


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19125

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>