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Les confidences d’Alain Menais, un des derniers pompistes des Côtes-d’Armor

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Avec le sourire, Alain Menais vient naturellement remplir votre réservoir.
Avec le sourire, Alain Menais vient naturellement remplir votre réservoir.

Il se qualifie lui-même de dinosaure en qualité d’exploitant d’une station-service. En 30 ans, Alain Menais a vécu l’évolution de la distribution de carburants, l’avènement des automates, les grandes surfaces et il espère pouvoir tenir encore une dizaine d’années.

C’est en 1986 qu’il s’installe à Landébaëron au bord du RD 8, le 30 avril à 18 h sous l’enseigne BP. « J’étais intérimaire dans une société de produits laitiers proche de Rennes. La boîte fermait, j’ai vu l’annonce de la vente de la station, j’ai sauté le pas, raconte Alain Menais. Lorsque j’ai commencé, c’était ouvert 7 jours sur 7, de 7 h à 21 h. J’étais seul à travailler, je n’avais que 22 ans et cela me laissait peu de temps pour moi. Heureusement mes parents venaient m’aider. Cela a duré 10 ans. Par la suite, j’ai réduit l’ouverture le dimanche, seulement le matin et maintenant c’est fermé, ma famille apprécie. »

Un métier qui évolue

« La première enseigne était BP, c’est devenu Fina et maintenant Total. Au début, il y avait beaucoup de petites stations, sont arrivés les automates en libre-service, les grandes surfaces et beaucoup ont disparu, il en reste, mais le plus souvent attachées à une autre activité, comme les garages de mécanique. Je ne pense pas que l’on soit encore très nombreux. »

 

Des clients sont devenus des amis

 

L’activité doit suivre les normes de sécurité, de protection de l’environnement. « Il a fallu mettre la station aux normes, changer la cuve, mettre un récupérateur de fluides sur la piste. La cuve devait être en double paroi, comme les tuyaux, un investissement de près de 50 000 €, aidé par l’enseigne. »

« Souvent, je sers les clients, ils apprécient, même si beaucoup ont pris l’habitude de se servir seuls avec l’usage des automates. C’est l’occasion d’échanger quelques mots. Et puis certains viennent depuis le début, ils sont devenus des copains, on parle de tout, du foot, avec d’autres de la famille. J’aime cette convivialité et je tiens à remercier les habitués qui sont restés fidèles. »

La clientèle n’est pas constituée seulement de particuliers. Des professionnels comme les commerciaux, autocaristes, entreprises, sont possesseur de cartes de carburants type GR et viennent se servir à la station. « Cela représente une partie du chiffre d’affaire non négligeable. »

La station relookée

« En juillet, la station va changer d’aspect, les enseignes, containers, abri des pompes vont passer aux nouvelles couleurs. L’orange sera remplacé par une couleur terre avec tout de même une touche orange rappelant les anciens logos. » Et si vous voyez les enseignes tomber, ce n’est pas que la station ferme, mais qu’elle se transforme. Alain a l’intention de tenir une dizaine d’années encore. Qu’on se le dise, l’homme ne connaît pas de coup de pompe.


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