Les façades de Groupama, Banque Populaire et Crédit Agricole ont été taguées à la peinture rouge et bleue ainsi que la station-service de l’Intermarché a été vandalisée à Prayssac dans la vallée du Lot, dans la nuit de vendredi 30 novembre au samedi 1er décembre 2018.
Ce samedi 1er décembre 2018, à la grande surprise des commerçants à l’ouverture de leurs magasins dans le centre-ville, près de la place d’Istrie, plusieurs boutiques ainsi les façades du groupe d’assurance et des agences bancaires ont été taguées avec les slogans « Révolution en Marche – Finance du Peuple ». Les Prayssacois « en jaune » ont jugé cette action intolérable, inadmissible et inqualifiable. Dans Prayssac, les coups de klaxon ou les poings levés en disaient long sur le soutien des citoyens aux actions. Les gilets jaunes battaient le rappel afin d’étoffer leurs rangs pour se rendre sur Cahors mais quelques personnes essaient de discréditer le mouvement.
Les personnes interrogées ce samedi matin étaient très surprises par ces différentes actions : « Nous sommes beaucoup contre les mesures prisent par le gouvernement depuis quelque temps, on soutient bien sûr les gilets jaunes, mais on ne comprend pas ces menaces et cela nous fait peur. On est beaucoup à être pris à la gorge. Je suis commerçante et les taxes, les charges nous trucident. Ceux qui ne paient plus l’ISF grâce à M. Macron ont de la chance, nous réglons nos impôts et nous n’arrivons plus à nous verser de salaire, c’est la misère ».
Ambiance tendue
Autour des pompes de la station-service d’Intermarché, vers 10 h, les clients étaient outrés de l’environnement et l’ambiance était tendue. C’était l’incompréhension même si chacun pensait aux revendications. D’autant qu’il y avait beaucoup de monde, le carburant étant « prix coûtant ».
Les gilets jaunes du Lot ne sont pas des casseurs, pour beaucoup ce sont des retraités, qui expliquent leurs contestations, leurs revendications : l’augmentation des tarifs de l’électricité, du gaz et des carburants, la CSG sur les retraites, l’augmentation des mutuelles, les impôts (revenus, taxes foncières et habitation), le passage à 80 km/heure, etc., mais des petits groupes de casseurs en profitent… Beaucoup expliquaient que leur volonté de réussir par leur action et de construire un monde meilleur pour leurs enfants et surtout pour la génération d’aujourd’hui.
BRIGITTE GUIGNEBAULT