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Lycéens : la contestation se tend avant une "mobilisation générale" prévue ce jeudi

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Manifestation de lycéens à Marseille, le 4 décembre 2018.

Manifestation de lycéens à Marseille, le 4 décembre 2018. (©AFP/GERARD JULIEN)

Des dizaines de lycées sont restés perturbés mercredi 5 décembre dans la foulée des « gilets jaunes », au troisième jour d’un mouvement de contestation contre les réformes dans l’éducation qui a fait un blessé grave avant un appel à la « mobilisation générale » jeudi.

« Il y a eu moins de lycées impactés qu’hier », estime-t-on au ministère de l’Education, sans donner de chiffres précis. Mardi, 200 établissements, soit environ 5% des lycées français, avaient été perturbés ou bloqués.

La rue de Grenelle observe en revanche « davantage de violences concentrées dans des grandes villes comme Marseille, Lyon, et dans une moindre mesure Bordeaux et Créteil ». C’est une « violence qu’on n’a jamais vue », a assuré le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer sur France Info.

A LIRE AUSSI : Des dizaines de lycées bloqués dans toute la France

Un lycéen grièvement blessé par un tir de flash ball

Mercredi matin, un lycéen de Saint-Jean-de-Braye (Loiret) a été hospitalisé après avoir été « touché au front » par des tirs policiers de balles de défense en marge des manifestations, selon le parquet.

A Garges-lès-Gonesses (Val-d’Oise), un élève de 17 ans a, lui, été légèrement blessé à la mâchoire pendant que les policiers se faisaient caillasser devant le lycée Simone-de-Beauvoir, autour duquel cinq personnes ont été interpellées, selon une source policière. Il devrait sortir de l’hôpital mercredi avec des points de suture, selon cette source.

« Des lycéens sont aujourd’hui à l’hôpital à cause des violences de policiers », a dénoncé Louis Boyard, à la tête du syndicat lycéen UNL, après avoir été reçu mercredi au cabinet de M. Blanquer.

Le gouvernement « a créé une colère dans les lycées, aujourd’hui lui seul peut l’apaiser en accédant à nos revendications. Il y aura des morts s’il ne fait rien », a-t-il redouté.

L’âpreté de cette mobilisation lycéenne, réveillée par la protestation des « gilets jaunes », commence à inquiéter, alors que des syndicats lycéens appellent à maintenir la pression et à intensifier le mouvement jeudi par une « mobilisation générale » et vendredi avec une manifestation à Paris.

Ils appellent à l’abandon des réformes du lycée, du bac, de la voie professionnelle et de la loi ORE, introduite l’an dernier pour l’entrée à l’université et instituant la plateforme controversée Parcoursup.

Des lycéens mettent le feu à une barricade pour bloquer le tramway à Bordeaux, le 5 décembre 2018.

Des lycéens mettent le feu à une barricade pour bloquer le tramway à Bordeaux, le 5 décembre 2018. (©AFP/NICOLAS TUCAT)

A LIRE AUSSI : Toulouse. Lycéens, étudiants, gilets jaunes : le point sur les actions prévues, ce jeudi

Jets de cocktails Molotov

Perturbations, blocages: les rassemblements autour des lycées ont concerné une quarantaine d’établissements en banlieue parisienne, selon des sources concordantes. Certaines manifestations ont été émaillées par des incidents: feux de poubelles, barricades et quelques voitures brûlées ou dégradées, notamment.

Une trentaine de personnes ont été interpellées dans le Val-d’Oise, selon le parquet. Dix personnes l’ont été en Seine-Saint-Denis, où un véhicule a été incendié, selon la préfecture, et neuf autres en Essonne, notamment pour jets de projectiles à Bondoufle où une centaine de jeunes s’étaient réunis, selon des sources proches du dossier.

De violents incidents ont éclaté mercredi matin près de deux lycées de Mantes-la-Jolie (Yvelines) avec des jets de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre et des bonbonnes de gaz lancées dans des poubelles en feu.

À Paris, quatre policiers ont été blessés et cinq personnes interpellées pour dégradations et jets de projectiles aux abords du lycée François-Villon (XIVe arrondissement), selon une source policière.

Tout en disant comprendre « l’inquiétude légitime de la jeunesse », la fédération Peep de parents d’élèves a condamné les violences et dénoncé « les amalgames » entre les revendications des « gilets jaunes » et des lycéens.

Des rassemblements ont également eu lieu dans les universités Paris 3-Censier et Paris-1 Tolbiac, signe d’une extension de la mobilisation lycéenne à des universités. À Tolbiac, l’assemblée générale des étudiants a voté la « poursuite du blocage du site » au moins jusqu’à vendredi.

À Marseille, une boutique de luxe a été dégradée et partiellement pillée en marge d’une manifestation lycéenne, a constaté un journaliste de l’AFP.

A Bordeaux, plus de 300 lycéens ont de nouveau manifesté dans le centre-ville mercredi, certains mettant le feu à quelques poubelles, avant d’être dispersés par les CRS, selon un journaliste de l’AFP.

Manifestation de Lycéens contre les réformes dans l'Education nationale, le 5 décembre 2018 à Bordeaux.

Manifestation de Lycéens contre les réformes dans l’Education nationale, le 5 décembre 2018 à Bordeaux. (©AFP/NICOLAS TUCAT)

A LIRE AUSSI : Lycées bloqués à Thionville en Moselle : de nouveaux dérapages lors des manifestations de lycéens

Source : © 2018 AFP


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