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Beauvais : une marche en hommage à Christine Renon, la directrice d'école qui s'est suicidée à Pantin

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Le rassemblement en hommage à Christine Renon a eu lieu jeudi 3 octobre à Beauvais.

Le rassemblement en hommage à Christine Renon a eu lieu jeudi 3 octobre à Beauvais, devant l’Inspection académique de l’Oise. (©Actu Oise)

« On espère transformer cet hommage en contestation globale » nous lance le secrétaire départemental du SNUipp-FSU  de l’Oise, Pierre Ripart, tout en distribuant des tracts – le premier pour présenter la pétition « Plus jamais ça » lancée par plusieurs syndicats, le second avec la bande dessinée imprimée de Remedium racontant la détresse de Christine Renon

Lire aussi : Seine-Saint-Denis. Une marche blanche en hommage à la directrice d’école qui s’est suicidée à Pantin

Christine Renon, c’est la raison pour laquelle les différentes organisations syndicales SNUipp-FSU, UNSA, SNUDI-FO et CGT ont appelé à se rassembler ce jeudi 3 octobre devant l’Inspection académique de l’Oise à Beauvais

Un rassemblement pour Christine Renon

En ce jour des obsèques de Christine Renon, directrice de l’école maternelle Méhul, à Pantin, en Seine-Saint-Denis, qui s’est suicidée, certains ont appelé à la grève, d’autre à cet hommage « après la classe » ainsi qu’à la marche qui s’est ensuivie. 

La directrice avait rédigé une lettre avant de se donner la mort, mettant en cause l’Éducation nationale ainsi que ses conditions de travail.

Des souffrances 

« Les enseignants du premier degré sont ceux qui sont les plus soumis aux risques psychosociaux » analyse Pierre Ripart. Entre les élèves, les parents, les directives académiques et l’État, les professeurs se retrouvent à la croisée de multiples tensions. 

Pierre Ripart, qui est également secrétaire du Comité d’Hygiène et de Sécurité au Travail (CHSCT) du département, souligne « la recrudescence du sentiment de malaise et de mal-être des collègues ».  

Il déplore également la réaction tardive du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, à l’annonce du suicide de Christine Renon, et cela, toujours selon le syndicaliste, « sans la citer » en plus de « faire de la récupération politique ». 

« Il faut qu’on arrête ça »

Benoît Drouart, secrétaire académique à la CGT Educ’action, et enseignant au collège ainsi qu’au lycée à Noyon, nous confie également son sentiment. 

Nous sommes la profession la plus réformée. Il y a une réforme tous les deux ans. Les gens n’ont pas le temps d’expérimenter.

Un rythme qui, selon lui, désoriente aussi bien les enseignants que les élèves ou encore les parents. 

Le syndicaliste parle également du manque de reconnaissance, de l’impuissance que les enseignants ressentent face aux élèves qu’ils souhaitent aider, de la bonne prise en charge du handicap empêchée par le petit nombre d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), eux-mêmes éreintés par la multiplication des enfants qu’ils doivent accompagner… 

Ce qui fait dire à Benoît Drouart :

Il faut qu’on se pose des questions sur notre métier, sur le travail de l’enseignant. Il faut qu’on se pose autour de la table et qu’on arrête ça. Il faut ouvrir une véritable négociation.

Une marche

Les syndicalistes et une directrice d’école se sont succédé au micro, rappelant également le suicide de Frédéric Boulé, un professeur de SVT d’Alpes-Maritimes. 

Tous ont ensuite entamé une marche dans Beauvais, espérant faire entendre ainsi leur tristesse et leurs revendications. 

Une marche à Beauvais en hommage à Christine Renon, ce jeudi 3 octobre.

Une marche à Beauvais en hommage à Christine Renon, ce jeudi 3 octobre. (©Actu Oise)


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