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Val-d'Oise. Un projet de chantier école pour réhabiliter l'hôtel de Brière à Magny-en-Vexin

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L'hôtel de Brière, à Magny-en-Vexin (Val-d'Oise), a été inscrit au titre des Monuments historiques le 2 octobre 1999.

L’hôtel de Brière, à Magny-en-Vexin (Val-d’Oise), a été inscrit au titre des Monuments historiques le 2 octobre 1999. (©La Gazette du Val-d’Oise)

C’est un lieu chargé d’histoire qui est sur le point de connaître une nouvelle vie.

Mercredi 25 septembre, les esquisses du projet de réhabilitation de l’hôtel de Brière, implanté place de la Halle, à Magny-en-Vexin (Val-d’Oise), ont été présentées devant plus de soixante personnes réunies à la salle des fêtes.

Le dossier sera piloté par les associations Magny-en-Vexin : une histoire qui se cultive et Terre et Vie, en concertation avec la municipalité. L’objectif est, à terme, d’y créer un centre d’information et de formation favorisant la transmission d’expertises dans le domaine de la restauration.

Hôtel particulier construit vers 1730

Il a fallu s’armer de patience avant qu’un tel projet n’aboutisse. Construit vers 1730 par Jean Guyard de Boisemont, la bâtisse est rachetée par la municipalité en 1982.

Le site est ensuite classé au titre des Monuments historiques, le 2 octobre 1999. Si cette décision permet d’empêcher la destruction de l’hôtel, sa réhabilitation va rencontrer plusieurs obstacles de poids, entre 2001 et 2017. 

« Les nombreuses réhabilitations sont légion en ville, sans parler du coût des travaux pour remettre en l’état l’hôtel de Brière », précise Jean-Pierre Muller, maire (Dvg) de la commune.

Il y a deux ans, plusieurs partenaires potentiels s’immiscent dans le dossier. Parmi eux : le groupe François 1er, spécialisé dans l’accompagnement de projets de restauration immobilière et l’association Magny-en-Vexin : une histoire qui se cultive. C’est finalement cette dernière qui va rafler la mise. 

« Lorsque l’association m’a présenté son projet, j’étais plutôt sceptique mais ils ont su me convaincre de la pertinence de leur dossier. On pourrait croire que c’était un choix par défaut, ce qui n’est pas le cas. C’est un choix voulu, eu égard à la qualité du projet », explique Jean-Pierre Muller.

La municipalité proposera d’ailleurs une délibération à ce propos lors du prochain conseil municipal, qui se réunira courant du mois octobre.

« Les travaux à réaliser sont considérables, on va se donner entre cinq et dix ans pour le remettre en l’état », insiste Pierre Hodbert, président de l’association Terre et Vie, spécialisée dans la restauration du patrimoine.

900 heures de restauration

Pour cette réhabilitation, les deux associations ont décidé de mettre en place un projet de chantier-école. Un système qui va permettre aux participants d’être formés aux métiers du patrimoine bâti. 

« La durée des apprentissages sera d’environ neuf mois. Au total, il y aura 900 heures consacrées à la restauration du bâtiment et d’apprentissage pratique, mais aussi 300 heures de reconstruction de l’homme pour des personnes en difficulté qui sont en réinsertion ou n’ont pas de diplômes. L’objectif est d’allier la culture, l’éducation et l’insertion à travers cette restauration », précise Ghislaine Salmat, présidente de l’association Magny-en-Vexin : une histoire qui se cultive.

Outre cette transmission du savoir, les jeunes formés pourront bénéficier d’un ensemble d’ateliers : création multimédia, travail psychologique, arts martiaux ou encore expression orale par le théâtre. Ce chantier constituera, par ailleurs, le premier chantier-école de France pour lequel des jeunes participeront à la rénovation de leur ville.

Bail emphytéotique

Soucieuses d’intégrer les habitants à ce projet, les associations proposeront au cours des travaux des chantiers pédagogiques ouverts au public. 

« Des démonstrations dans le domaine de la charpente, de la couverture ou encore la découverte du métier de tailleur de pierres seront proposées », soulève Claude Gobet, trésorier de l’association Magny-en-Vexin : une histoire qui se cultive.

Si le conseil municipal donne son accord pour ce projet de grande ampleur, les porteurs du dossier auront dix-huit mois pour définir les contours du projet (recherches documentaires, financements privés, maîtrise d’oeuvre…).

Et si les voyants sont au vert, un bail emphytéotique d’au moins vingt ans sera signé.


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