« Ce qui fonctionne, c’est le désir ! C’est très simple à dire mais j’avais tellement envie de jouer cela que j’ai monté la pièce ! » L’acteur et metteur en scène Nicolas Birançon s’est en effet attelé à un classique de Sacha Guitry, Faisons un rêve, qui sera donné le 19 décembre prochain à la Grande Scène du Chesnay (Yvelines).
Sur scène, Nicolas Briançon mais aussi Alice Dufour, Eric Laugérias et Michel Dussarrat.
Elle rayonne d’intelligence, de charme et de malice. Il est heureux de vivre, content des autres et de lui.
Si on lui demandait sa profession, il répondrait : « Faire l’amour ! » C’est peu dire qu’ils se plaisent.
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Quant au mari, un rustaud méridional, ils l’ont envoyé au diable, ou plutôt chez une diablesse de café-concert qui l’occupera un bon moment. Les voilà seuls enfin et la nuit est à eux. Mais une nuit d’amour, c’est bien peu lorsque, au réveil, on rêve de grand départ et de prolonger la folie merveilleuse pour toute la vie.
Et le rêve s’accomplirait peut-être si un mot de trop ne venait tout gâcher. Une petite phrase insouciante et légère, cruelle et méchante.
« Pour un comédien, ce rôle, c’est le kif absolu »
C’est un univers léger mais écrit, un peu provocateur, sourit Nicolas Briançon qui incarne ce séducteur misogyne que les spectateurs aiment tant détester. C’est un rôle qui a toujours attiré les acteurs, après Guitry lui-même qui l’a joué avec presque toutes ses femmes ! Pour un comédien, c’est le kif absolu ! Et chaque acteur, pour peu qu’il accorde sa personnalité au rôle, apporte quelque chose. »
Pour Nicolas Briançon, s’attaquer à Faisons un rêve de Guitry, c’est un peu comme monter un Shakespeare ou un Molière.
D’autres l’ont fait avant, certains le feront après.
Pour cette pièce, l’acteur fait aussi office de metteur en scène. Une double casquette qu’il endosse avec plaisir. « J’aime faire les choses à tour de rôle. Le metteur en scène est une invention récente du théâtre ; il apparaît au début du XXe siècle et est devenu une nécessité. Il fait désormais partie de la vie du théâtre. Mais si je devais choisir, je resterai d’abord acteur, car il n’y a pas de théâtre sans acteur. Quand je suis entré pour la première fois de ma vie dans un théâtre (c’était d’ailleurs un opéra), je me suis dit, je veux vivre là. »
Cette passion pour le théâtre mènera bientôt Nicolas Briançon vers d’autres œuvres comme Le Canard à l’orange à l’affiche du Théâtre de la Michodière à partir du 22 janvier 2019, puis direction l’Anjou pour le festival que l’acteur a lui-même créé avec Pauvres Bitos de Jean Anouilh.
Faisons un rêve, mercredi 19 décembre et jeudi 20 décembre à 20h30 à la Grande Scène du Chesnay. Tarifs : 28 à 40 €. Réservations : www.billetterie.lechesnay.fr