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EN IMAGES. Comment sont conservés les journaux de Seine-Maritime, dans la tour des archives ?

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La conservation des journaux est particulièrement délicate, le papier utilisé s'use très vite.

Dans la tour des archives, à Rouen (Seine-Maritime), ici une allée consacrée à la conservation des journaux locaux.(©FM/76actu)

Comment sont conservés les journaux de Seine-Maritime ? À Rouen (Seine-Maritime), les publications périodiques sont stockées dans la tour des archives, minutieusement, par une équipe de professionnels. 76actu est entré dans les coulisses des archives départementales. 

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La mémoire du département

La tour des archives (89 mètres de hauteur, 27 étages), sur les quais rive gauche, a été inaugurée en 1965. Elle fait partie des trois sites que compte les archives départementales de Seine-Maritime, avec ceux de Grammont et de Darnétal. C’est ici que sont gardés les journaux, dont les plus anciens remontent au XVIIIe siècle. 

« Il n’y a pas d’obligation légale à ce que nous collections les journaux, indique Sylvere Dumont, responsable du service ouverture au public et documentation, au pôle archives contemporaines et mémoire du quotidien. Mais bien sûr, les journaux locaux constituent une part de l’histoire et de la mémoire du département, et sont régulièrement demandés par les lecteurs. »

Le public qui vient rechercher des informations dans les journaux du passé est varié : chercheurs, amateurs curieux d’histoire locale, étudiants, ou encore particuliers en quête de renseignements sur leur histoire familiale. Les fonds proviennent de collections particulières, ou sont fournis par les entreprises de presse.

Avec ces séries du Journal de Rouen (l’ancêtre de Paris-Normandie), de la Vigie de Dieppe (devenu Les Informations dieppoises), ou encore de titres défunts, comme le Petit Rouennais, c’est un aperçu de l’histoire de la presse que l’on découvre, et des nombreuses mutations que ce secteur a connues.

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Le tournant de la Seconde Guerre mondiale

« Au XIXe siècle,9 les journaux faisaient rarement plus de 6 pages, et ils étaient peu illustrés, informe Sylvere Dumont. Il y avait également très peu d’images, qui étaient alors réservées pour les publicités. On y trouvait des nouvelles de la région et du monde, mais encore très peu de fait-divers locaux, c’est venu après. Par ailleurs, l’orientation politique était souvent très marquée, chaque journal avait son identité politique propre. »

La Seconde Guerre mondiale constitue un moment de rupture pour la presse française. Certains titres qui ont continué à paraître pendant l’Occupation ont dû renaître sous un autre nom, ensuite. À la Libération, du ménage est fait dans les rédactions. D’autres titres, comme le Journal d’Elbeuf, avaient décidé de se mettre en retrait, en 1940. Et quand le journal elbeuvien revient, il mentionne fièrement en sous-titre, « journal sabordé en juin 1940 », pour bien rappeler qu’il ne figurait pas parmi les collaborationnistes. 

Après-guerre on assiste à une explosion du nombre de titres. La pagination commence à gonfler, tout comme le nombre d’éditions, et on voit apparaître des cahiers spéciaux, thématiques. La photo est également en plein essor, à partir des années 1950. 

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Des archives périssables… 

Toute cette mémoire de la Seine-Maritime est toutefois difficile à conserver. « Le papier utilisé pour les journaux est particulièrement périssable. C’est un des pires papiers à conserver, acide, cassant de nature, et l’encre n’y est pas forcément bien fixée. »

Pour survivre aux aléas du temps, les journaux sont disposés dans des boites en carton spécialement adaptées, les protégeant de la poussière et de l’humidité, et non pliés, de préférence. En parallèle, des outils de restauration existent, comme des aplats de « papier Japon », applicables dans certains cas, mais ils sont coûteux et ne peuvent généralisés à toutes les collections. Des séries de journaux sont ainsi numérisées, et proposées aux lecteurs uniquement sous cette forme, quand les originaux en papier sont trop dégradés.

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