Autour de Guingamp, de plus en plus de femmes se réunissent pour des sessions de troc de vêtements. Une façon d’agrandir sa garde-robe sans débourser un centime.
Faire les magasins pour trouver de nouveaux habits rime souvent avec dépenses à gogo. Certaines filles ont trouvé la parade et organisent des après-midi troc. L’occasion de compléter sa garde-robe sans faire souffrir son porte-monnaie.
« Troc Party, c’est ici. J’aime le shopping, surtout quand c’est gratuit. » Samedi après-midi dans un quartier de Plouagat. A la porte d’un pavillon, cette affiche annonce la couleur. Il est 16h. A l’intérieur de l’habitation, une dizaine de filles. La zone est interdite à ce messieurs. Ça tombe bien, c’est l’Euro de foot… Pendant que les mâles sont devant la télévision, les dames, elles, font leur emplettes. Sans dépenser le moindre centime. Ici, on échange ses habits. « A toi ce petit haut », « à moi ces bottes »… Bien loin de l’ambiance hystérique et des empoignades des soldes.
« Ambiance girly »
On essaie un gilet après avoir bu un petit thé ou mangé cupcakes et macacaron. « L’ambiance est girly », sourit une participante.
La maîtresse des lieux, c’est Maëlla, 29 ans et commerciale. Cet après-midi troc, c’est une première.
Ma belle-soeur, Noémie a eu l’idée de faire ça, raconte l’hôte. On en parlait à un repas de famille. Et puis, on s’est dit : pourquoi on ne le ferait pas ?
En trois semaines, l’événement est organisé, les copines invitées. Chacune amène les vêtements dont elle veut se débarrasser ; ceux qui encombrent les placards… Marie, elle, a carrément transporté « le quart de mon armoire » : « A la base, je ne fais pas les magasins. Mais là, c’est vraiment sympa. »
Le principe étant de dénicher son binôme en terme de mensurations. Chez Maëlla, pas de souci… Tout le monde l’a trouvé. « Les tailles vont de 36 à 44. »
Cabines d’essayage improvisées
Sur la table du salon, tous les vêtements sont triés : les pantalons avec les pantalons, les chemisiers avec les chemisiers… Il ne reste plus un cm2 de disponible. La pile d’habits est impressionnante. Les « cabines d’essayage » sont à l’étage, dans les chambres.
Autour de la table, les filles papotent, parlent de tout de rien. Et jettent leur dévolu sur quelques habits : « Qui a ramené cette robe ? » « C’est Marie je crois. »
« C’est quand même beaucoup moins cher »
On s’échange volontiers les vêtements. A 26 ans, Diandra participe à sa première troc-party. « Maëlla m’a invitée pour passer un moment entre copines. C’est vraiment bien, ça permet aussi d’essayer des habits qu’on n’oserait pas forcément essayer toute seule, observe celle qui habite à Plédran. Et puis, c’est quand même beaucoup moins cher que les grandes surfaces ou les magasins, c’est sûr. »
Désormais convertie, la bande de copines espère réaliser une troc party par saison.