Se faire entendre par tous les moyens : les agriculteurs de Seine-et-Marne, qui se disent étranglés par les taxes et mal considérés, sont prêts à lancer des actions pour mettre la pression sur le gouvernement. Dans une interview à la République de Seine-et-Marne le président de la FDSEA Cyrille Milard explique pourquoi, alors même que la FNSEA a retiré son mot d’ordre de mobilisation.
« Nous n’avons pas eu de réponse sur les taxes sur l’écologie punitive notamment. J’ai rencontré la préfète jeudi, et j’ai demandé à réunir tous les députés pour qu’ils viennent sur place, dans une ferme à Guignes, pour qu’ils m’expliquent ce qu’ils comptent faire pour l’agriculture. Il y a actuellement de grosses tractations avec les ministères, et on décidera ce lundi si on monte d’un cran ou non.
« Tout dépendra des réponses »
Le président de la FDSE explique s’opposer à « la hausse des charges et de la fiscalité écologique drastique que le milieu agricole subit actuellement. Cela représente 100 millions de taxes supplémentaires, sans alternative possible. Sur une ferme Seine-et-Marnaise, cela représente une hausse d’impôts de 5.000 euros, alors que l’on sait qu’un tiers des exploitations ne touche pas plus de 4.000 euos par an. Je veux que l’on nous explique comment on fait ! »
« De plus, la loi Alimentation devait être promulguée au 1er janvier, mais on nous balade à cause des lobbys de la grande distribution, qui veut retarder de deux à quatre ans sa mise en œuvre », poursuit-il.
Et de promettre : « nous ferons des opérations coups de poing localisées. Tout dépendra des réponses que nous obtiendrons des pouvoirs publics. »