Au Havre (Seine-Maritime), une action de soutien pour une famille algérienne est organisée devant une école, jeudi 13 décembre 2018. (©Illustration Adobe stock)
Après la pétition contre l’expulsion d’un Algérien et de sa famille, arrivés au Havre (Seine-Maritime) en 2016, place à une action de solidarité devant l’école d’un de ses quatre enfants. À l’initiative de parents d’élèves mais aussi de diverses associations dont Des lits solidaires et l’Asheti (Association havraise de solidarité et d’échanges avec tous les immigrés), un rassemblement est organisé devant l’école primaire Valmy située 10 rue Gustave Brindeau, jeudi à 16h30.
Une intégration réussie
Selon les associations qui œuvrent au plus près des migrants, la famille de Brahim, un Algérien arrivé au Havre en 2016 est un modèle de réussite d’intégration.
« Lui a une promesse d’embauche, sa femme est arrivée en France sans parler un mot de français, elle le comprend aujourd’hui parfaitement et le parle de mieux en mieux. Et les enfants font tous preuve d’un très grand sérieux à l’école. Ils ont tous des félicitations. »
Chantal N’Guyen de l’Asheti soutient :
Le plus petit en CE2 a de très bons résultats, comme ses sœurs, dont une est élève de seconde au lycée François 1er et l’autre en Terminale au lycée Porte Océane. L’aînée est étudiante en première année en informatique, au Havre également.
Une pétition en ligne
Dimanche 25 novembre 2018, une pétition a été mise en ligne sur le site de Réseau éducation sans frontières. Lundi 10 décembre, 314 signatures avaient été recueillies.
Les enfants sont arrivés avec leurs parents Brahim et Ghania en juillet 2016 fuyant les persécutions et les menaces des terroristes dont ils avaient fait l’objet en Algérie, explique le texte de la pétition qui indique en outre que deux des enfants auraient fait l’objet de tentative de kidnapping.
« Les parents ont demandé l’asile mais ne l’ont pas obtenu. Ils ont également fait une demande de titre de séjour », indique encore Chantal N’Guyen.
Une expulsion lundi si rien ne bouge
L’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été décidée par le tribunal administratif le 30 octobre. « Le 24 novembre Brahim a été interpellé dans la rue et assigné à résidence. »
Ariane Doublet de l’association les Lits solidaires indique : « Si rien ne bouge, il est censé être expulsé lundi prochain. » Les associations comme des parents d’élèves de l’école Valmy espèrent que la mobilisation de jeudi pourra aider cette famille algérienne.