Une poignée d’agriculteurs s’est présentée dans les grandes surfaces de Guingamp, ce lundi après-midi, pour retirer des rayons les produits Lactalis.
Ils n’étaient pas nombreux, mais suffisamment pour remplir deux chariots de produits laitiers de la marque Lactalis. Et les renvoyer à la chambre froide. Objectif : mettre la pression sur la coopérative pour qu’elle paye plus cher le lait aux agriculteurs.
D’autres enseignes visées
L’action, menée par trois paysans du secteur, à l’appel de la FDSEA, a débuté au centre E.Leclerc et devait se poursuivre à Intermarché et Carrefour. Les agriculteurs ne souhaitent pas s’en prendre directement aux grandes surfaces, qui respectent les engagements qui ont été fixés avec la profession, mais aux produits de la marque Lactalis commercialisés dans les rayons. Et ils en ont trouvé à la pelle.
Les agriculteurs ont notamment chargé leurs chariots de lait Lactel, de Camenbert Président et de plein d’autres produits de la même marque, du Chaussée aux Moines aussi. Direction la chambre froide, en attendant qu’un accord soit trouvé entre Lactalis et les producteurs laitiers.
On a besoin de 330 ou 340 euros par mois
Les paysans ciblent principalement Lactalis qui, d’après eux, “est le plus mauvais payeur. Ils ont payé 256 euros les mille litres en juillet et proposaient, après les négociations qui viennent d’avoir lieu, 271 euros, sauf que la profession en demandait 300 euros”.
Soit une augmentation de 15 euros la tonne, mais qui ne satisfait pas les producteurs mécontents, et surtout étranglés par les dettes. “On a besoin de 330 ou 340 euros par mois, à 300 euros on ne couvre pas nos frais”, martèlent les paysans en colère.
Pas de blocage des routes
Les paysans ont promis d’autres actions dans les prochains jours et pas seulement en direction de Lactalis :
En début de semaine prochaine, on ira surement voir Sodiaal à Guingamp pour dire que le prix actuel autour de 270 euros on ne peut pas l’accepter non plus
Par contre pas de blocage des supermarchés ni des routes en perspective. “La population est avec nous”, estiment les producteurs laitiers.