Du 4 au 7 décembre, l’ancienne présidente du Syndicat de la magistrature (SM), Françoise Martres, était jugée par le tribunal correctionnel de Paris pour « injures publiques » dans l’affaire du « Mur des cons », révélée par le site internet Atlantico en 2013.
Ce dernier s’était procuré, via un journaliste de France 3, des images prouvant l’existence d’un panneau situé dans les locaux du syndicat, et sur lequel étaient affichés les portraits de plusieurs personnalités, notamment de droite.
Parmi les douze plaignants, Christian Jacob, déjà à l’époque président du groupe LR à l’Assemblée et député de la 4e circonscription de Seine-et-Marne : « Je n’en fais pas une affaire financière de dommages mais bien une affaire de principe, estime l’ancien maire de Provins. Je souhaite qu’il y ait une condamnation à l’euro symbolique car le symbole est fort. »
Et de préciser : « Les magistrats ont bien sûr le droit d’avoir leurs opinions politiques mais dans la responsabilité qui est la leur, ils n’ont pas à en faire état publiquement. Car quand on montre ça à des journalistes, ça devient public. »
Christian Jacob n’est pas le seul Seine-et-Marnais, partie prenante dans cette affaire. L’actuel maire LR de Combs-la-Ville, Guy Geoffroy, par ailleurs président de l’Union des maires de Seine-et-Marne, a été longuement entendu à la barre du tribunal correctionnel de Paris. Lui aussi, réclame 1 euro de dommages et intérêts.
À l’issue des quatre jours de procès, le parquet de Paris, qui s’était prononcé contre le renvoi de la magistrate en correctionnelle, a requis la relaxe.
Le délibéré est attendu le 31 janvier 2019.
M.B.