Le décès de Nicolas Chauvin, jeune Espoirs du Stade Français en plein match de rugby en ce mois de décembre, a suscité une vive émotion. Le rugby a été frappé par une série de drames en 2018 avec plusieurs décès et nombreux sont ceux à demander une réglementation à ce sujet.
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« Il est inenvisageable que l’on puisse penser perdre la vie en pratiquant sa passion », écrivait lundi notre chroniqueur et arrière de Colomiers Cédric Coll. On ne peut qu’acquiescer. « Il faut une prise de conscience collective. Il faut un changement de règle, obligatoirement… », rajoute dans Sud Ouest l’ancien talonneur international Marc Dal Maso (33 sélections).
Un entraîneur des Espoirs d’Agen interdit désormais le plaquage à deux. « Je renonce à cette façon de défendre. C’est trop dangereux pour l’intégrité physique de l’adversaire. Les parents ne nous envoient pas leurs gamins pour les voir mourir », explique Alain Garcia.
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« Personne ne s’amuse à fracasser son ordinateur comme ça »
Marc Dal Maso, lui, estime qu’il est important de modifier l’attitude des joueurs lorsque ces derniers chargent. Il n’est pas concevable pour lui que la tête se retrouve autant mise en danger :
Partir la tête en avant sur les défenseurs, ce n’est plus possible. La première chose à changer, c’est ça ! Beaucoup jouent comme ça en Top 14, moins en Pro D2. Ben Arous, quand il part, ses vertèbres restent à dix mètres… Tu ne peux pas ! Certains se servent de leur tête comme d’une arme. Ce n’est pas possible…
Il poursuit son raisonnement en appuyant que le « cerveau, c’est l’ordinateur » de l’être humain :
Ta tête, c’est la base. C’est ta réflexion. Tu ne peux pas mettre ta réflexion en danger comme ça. Ton cerveau, c’est l’ordinateur. Et personne ne s’amuse à fracasser son ordinateur comme ça. Si tu pètes ton ordinateur, tu as tout perdu.